Extrait du journal
Versailles, 22avril. Aucun événement militaire à signaler. Les troupes de Versailles continuent à se fortifier dans les positions conquises. Des travaux importants ont été faits à la tète du pont d’Asnières. D’après le Français, le but qui est poursuivi et qui a été presque atteint par la prise d’Asnière est de protéger la mar che de nos troupes jusqu’à la porte Mail lot. Bientôt, il sera atteint complètement, et les évènements militaires entreront alors dans une phase nouvelle qui, sans doute, sera décisive. Néanmoins le jour d’une action énergi que contre Paris, sans être trop éloigné, ne serait pas immédiat. A ce sujet, on nous rapporte un propos que le maréchal Mac Mahon aurait tenu en prenant le commandement en chef de l’armée, et d’après lequel ilauraitdemandé un mois pour terminer les opérations qu’il commençait contre Paris. L’émeute a fait dans les derniers com bats des pertes considérables. On évalue ces pertes à 3,000 hommes mis hors de combat et à 2,000 prisonniers. Versailles, 22 avril, soir. Rien de sérieux ne peut être signalé depuis 24 h. L’armée continue à se mas ser et à prendre ses positions d’attaque. On rapporte qu’une brigade a franchi la Seine hier sur un pont, de bateaux à la hauteur de la mairie de Puteaux. Le fait est inexact. Voici, d’après le Gaulois, ce qui s’est passé : Les troupes venaient de Neuilly ; elles ont balayé le bois de Boulogne, rabattu les insurgés et maintenu leurs forces sous les murs mêmes de Paris. La présence d’un bataillon insurgé revêtu d’unifor mes de l’infanterie de marine avait été signalée au général qui commande à Neuilly. En effet, nous nous sommes trouvés en face de gardes nationaux dé guisés avec les équipements volés au ministère de la marine, et on les a pour chassés avec une grande "vigueur. Un certain nombre d’entre eux ont été tués dans l’action par les soldats du 39e de ligne, qui auraient pu être émus de se voir en face de soldats réguliers : mais le stratagème était éventé et les faussaires ont payé cher leur témérité. » Outre les cinq canons qui ont été prisavant hier sur les fédérés un grand nombre ont été abandonnés par eux mais, toute fois, après les avoir encloués. Nous avons dû les laisser sur le lieu de l’action, faute d’attelages suffisants pour les traîner. Le général Faidherbe est attendu à Ver sailles. Versailles, dimanche 23 avril, 8 h. IL rn. soir. Les faits militaires d’aujourd’hui se ré duisent à l’échange habituel de coups de canon entre le Mont-Valérien et la porte Maillot. Versailles, 21 avril. Il n’y a décidément plus rien à ^espérer des tentatives de conciliation qui se sont produites dans ces derniers temps. La Commune ne veut rien entendre et, de son côté, le Gouvernement de Versailles, qui ne peut pas reconnaître à la Com...
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
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