Extrait du journal
Le colonel PiqnarÉ Le colonel Piquart est toujours à Tunis. Le colonel va chaque jour au cercle mili taire où il est très entouré par les officiers de la division d’occupation. Son attitude est très calme, presque gaie. Il refuse toujours de répondre aux interview ers. TRI B U N AUX' Tortures Infligées à. un enfant Un nommé Jean-Adolphe Montfort, Agé de 2G ans, propriétaire a Franquevieille, vient de comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir mar tyrisé un jeune enfant. Montfort avait épousé, le 3o juin der nier, une jeune femme, Pierrette Abadie, déjà mère d’un enfant de 4 ans, nommé Candide, qu’il reconnut et légitima le môme jour. Mais, dès le lendemain du mariage, le pauvre enfant devint l’objet des sévices les plus graves de la part de son père, et il aurait succombé aux mau vais traitements si la justice n’y avait mis un terme. Un jour, Montfort, pris d’un véritable accès de rage, mordit le jeune Candide à la figure, aux lèvres et aux bras ; un autre jour, il lui tordit la langue ; une fois en core, en plein champ, il le frappa avec fureur par tout le corps et lui remplit la bouche de foin, afin d’étouffer scs cris. Souvent, il l’attachait dans son berceau et le laissait plusieurs jours ainsi garrotté. Dans une autre circonstance, il ic saisit par les deux oreilles et le souleva violem ment ; l’enfant tomba en syncope, et l’on fut obligé de lui desserrer les dents avec la lame d’un couteau et de lui insuffler de l’air dans la bouche pour le rappeler à la vie. Une autre fois, Montfort, faisant cuire du pain au four, prit la main de l’enfant et l’appliqua contre la plaque brûlante. L’examen médical a permis de consta ter que le corps de cet infortuné garçon était entièrement recouvert de cicatrices provenant de brûlures, de morsures et de coups de pique. Le tribunal a condamné Montfort à un an de prison et à 5o francs d’amende....
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
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