Extrait du journal

rié, et ce n’est plus une maison ici, c’est un foyer de jalousie. — Es tu fou, Louis ? demanda M. Borel. — Pas plus que toi, père... Mais tu sais très bien ce que je veux dire. — Non, je te l’assure. — Eh bien, nous serions heureux si André avait épousé celle qu’il aimait... — Il n’aime donc pas Lucile ? demanda sournoisement Raymonde. — Espèce d’imbécile, cria Louis à sa sœur, va donc faire tes singeries ailleurs. — Oh! mamon, tu entends Louis. — Dis moi que tu hantes, je te dirai qui tu es ; mon pauvre garçon, je ne te fais pas compliment de tes fréquentations, dit Mme Borel. — Que viens-tu me faire des phrases... les gens que je fréquente nous valent. — Qu’est ce à dire ? — Lucile vous en fait voir de toutes les couleurs; elle vous reproche sa dot... — Comment, comment, monsieur? — Il n’y a pas de comment monsieur. Elle sait que vous l’avez mise dans la maison. —- C’est ta mère qui lui a dit cela dans un moment d’expansion... fit M. Borel. — Maman a en tort, répliqua Ray monde. — De quoi te mêles-tu, toi aussi ? Ça ne te regarde pas, gronda Mme Borel. — Tu vas écoper, ce sera rudement bien fait, ma chère sœur... Enfin, vous lui en voulez dè se monter un second salon, mais c’est son droit ; André gagne assez d’ar gent pour satisfaire les caprices de sa femme. — Deux salons, dit dédaigneusement...