Extrait du journal

Les coupables étaient sa femme et sa fille. Jamais, il ne s’était permis, pour avoir la tranquillité dans son ménage, de faire ces observations. Maintenant encore il gardait le silence. Il savait que Louis ne reviendrait plus sur cette question, lui en ayant donné sa parole. Il voulait le laisser aller jusqu’au bout. 11 crut bon cependant de se dégager quelque peu. —Tu me fais beaucoup de reproches, mon enfant. Ton frère s’est-il plaint à toi de quelque chose ? — Non, père ! — Alors, Louis!... En tout cas, André a va les livres, il a bien constaté qne vous ne pouviez rien me reprocher... — Oh ! papa, dit vite le jeune homme, profondément touché, je ne veux rien te reprocher. Mais j’aurais voulu, moi aussi, regarder la comptabilité... André manie des machines, il connaît peu ou prou les pièces comptables. Je suis employé chez un agent de change, je pensais être un peu plus au courant que lui... Voilà, père, ce que je voulais te dire... Tu supposes donc que je ne suis pas sé rieux en dépit de mes airs de jeune fê tard?... Si, papa, tu peux être sans crain te... La preuve — et il me semble qne c’en est une — c’est que mon patron me met trait à la porte si je ne remplissais pas consciencieusement mon emploi... — Ce serait du gentil, fit Raymonde. — Toi, tais-toi, n’est-ce pas, répliqua Louis. Jalouse... -Oh!..,...