Extrait du journal

CHALON. Le Moniteur a publié un décret qui interdit ù toute exploitation de mines de s’agrandir par fusion ou par acquisition, sans avoir obtenu l’autorisation préalable du gouvernement. Cette mesure, qui n’a et ne peut avoir d'effet rétroactif, n’atteint donc,en aucune façon, les réunions de mines précédemment opérées. Ce n’est point non plus une interdiction formelle et absolue. Le gouvernement, il est vrai, veut être consulté et son autorisation devient né cessaire. Mais qui oseraits’en plaindre?N’estce pas là une sage précaution qui aura pour effet de rendre impossibles tous les abus qu’on a pu redouter? Le gouvernement veut peser toutes les réclamations et toutes les exigences; i! prend sur lui du sauvegarder tous les inté rêts. N’cst-ca par, son droit ; nous dirons mieux, n’est-ce pas son devoir? Félix Sorbet. « Ce n'est pas d’aujourd'hui seulement, dit M. Cohen, que cette grave question a été sou levée. » On sait l’émotion par laquelle fut accueillie dans le monde économique, à une époque peu éloignée de nous, la fusion des diverses entre prises du grand bassin houiller de la Loire. Toutefois,la combinaison projetée s’accomplit, quoique d’une manière incomplète, car la so ciété ne put obtenir l’autorisation de se trans former en société anonyme. — Nous devons toutefois reconnaître que les craintes que l’oa avait pu concevoir ne se sont point réalisées. Le prix des charbons n’a point subi, par l’effet de cette réunion , une augmentation nuisible aux intérêts industriels, et, d’un autre côté, l’intelligente administration de cette grande entreprise o dignement utilisé les cléments de...