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Courrier du Berry, 1 mars 1880

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Courrier du Berry
1 mars 1880


Extrait du journal

« ïl a demandé à M. le président de la Chambre « des députés de vouloir bien user de son influence « pour empêcher l’extradition. « M. Gambetta a répondu qu’il n’avait pas été con• sulté sur l’affaire, que personnellement il n'avait pas « pas encore d’opinion sur la question, mais que l’on • pouvait compter que lé gouvernement prendrait « une résolution qui ne porterait aucune atteinte à » l'honneur de la France.» De son côté la Lanterne publie l’avis suivant : A NOS CAMARADES » A l’occasion de l’arrestation de M. Hartmann, » jeune étudiant russe, nous invitons les étudiants » français à une réunion privée qui aura lieu le » lundi r* mars, à huit heures précises, salle des » Ecoles, rue d’Arras, 3, à l’effet d’envoyer une » adresse demandant la mise en liberté de notre camarade. Un groupe d’étudiants. Le Père — ne pas confondre avec Lepère la pipe — le grand Hugo devait, lui aussi dire son petit mol ; le voici dans toute sa splendide conci sion : AU GOUVERNEMENT FRANÇAIS, * Vous êtes un gouvernement loyal. Vous ne pouvez pas livrer cet homme. * La loi est entre vous et lui. » Et, au-dessus de la loi, il y a Je droit. * Le despotisme et le nihilisme sont les deux as» pects monstrueux du même fait, qui est un fait > politique. Les lois d’extradition s’arrêtent devant » des faits politiques. Ces lois, toutes les nations » les observent ; la France les observera. » Vous ne livrerez pus cet homme. * Victor Hugo. » 27 février 1880. L’ancien grand poète assimile le hideux assassin et l'auguste victime, le souverain î Hélas ! on doit lui pardonner, il est tombé eu enfance ! En attentant, M. de Bismarck prépare ses batte ries contre la France. Il n’y a pas d’illusion possi ble. L’affaire Hartmann devient une question capi tale pour nos pauvres gouvernants, et l’horizon polittique se couvre de points noirs qui pourraient bien causer quelque inquiétude à notre chère répu blique Mais fort heureusement, nous avons le grand homme de guerre qui, en 1870, sut si bien organiser nos années et décréter la victoire ; nous pouvons donc dormir tranquilles sur nos deux oreil les, un bon génois tutélaire veille sur les destinées de la France !...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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