Extrait du journal
re! Et le moyen de lui résister, affaiblis par nos enne mis de l’intérieur, donnant la main à ceux du dehors, comme nous le voyons clairement par leurs citations complaisantes d’articles de journaux, publiés sous rubrique étrangère, mais sortis sournoisement de leurs propres officines. 'MM.de Bismaick et de Moltke risquaient-ils de nêlre pas écoutés quand ils auraient dit à l’Europe : « Je regarde la France. Nous ne demanderions qu’à » la laisser à son œuvre de réparation, mais voyez-la • eu proie à «les passions révolutionnaires qui la » débordent de toutes paits. Son gouvernement, loyal » cl honorable dans la personne de son chef, est im» puissant à les réprimer. Cette République déjà si » antipathique à nos institutions, loin de garder celte • apparence conservatrice, qui était le mot d’ordre » des habiles, jette le masque et se promet une réédi» lion de la première République avec son cortège de » ruines et de sang. Il est temps d’opposer une digue » au torrent qui menace de tout envahir. L’Allema» gnu, toujours prête en prévision do ce qui arrive, » «offre résolument pour être le soldat de l’ordre en » Europe. » L Allemagne ne demande aux gouvernements » dont elle veut assurer le repos que d'assister, spec» tuteurs sympathiques, à l’œuvre nécessaiie de nos » armées. • L’Allemagne ne vise pas de nouvelles conquêtes, • ell« «'aspire qu’à une paix durable, et la paix ne » sera durable que quand la France, impuissante » aujourd'hui à contenir la Révolution, le sera égale» ment à en porter la contagion chez les gouverne» Hjents qui l’environnent. » Qu’aurait l’Europe à opposer à une déclaration si nette et si visiblement fondée ? Rien." Par son intervention résolue, le Maréchal a conjuré celte redoutable éventualité. Gloire à lui s’il marche d'un pas ferme dans cette voie de salut, l’œil fixé sur le seul but où doit tendre aujourd'hui un grand cœur. Dan» cette large voie déblayée des Solutions par aventure ou par à peu près, des expédient d’un jour ioes !«.« impedimenta ». vulgaires, la France la suivra, non pas cette France des déclassés, qui espè rent trouver la fortune au milieu du bouleversement social, de tous ceux qui sont en révolte permanente et que M. Thicrs, en ses jours de lucidité ou de désinté ressement politique, a si justement flétris ; mais la Fiance honnête et laborieuse, la France éclairée sur les conditions de sa dignité, la France qui ne rêve pas 1 alliance chimérique de tous les peuples, mais qui veut celle de tous les gouvernements où règne le res pect de la famille, de la religion et de l'autorité ; res pect sans lequel une nation n’est qu’une agglomération barbare et perd ses droits au beau nom «le patrie. Redisons-le donc bien haut : l'acte légal du 1Ü mai — et sa légalité est son moindre mérite — c'est la paix raffermie sur ses bases. Ce qu’il a renversé, c’est le péril et la honte au-dedans; cYst la honte et le péril au dehors. Voilà ce qui est manifeste, et tous les manifestes des trois gauches — dussent-elles se mettre en quatre — n’y changeront rien. Des mots creux, de vaines clameurs, rien de plus. A. M....
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
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