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Courrier du Berry, 6 juin 1877

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Courrier du Berry
6 juin 1877


Extrait du journal

3tourne** <» juin. LA RESPONSABILITÉ MINISTÉRIELLE Certains journaux qui entendent la responsabilité ministérielle comme l’entendait M Jules Simon, c'està-dire fort mal, ont entrepris une véritable campagne pour fausser fe-prit public et créer dans l'opinion un véritable préjugé parlementaire. A entendre ces journaux, le chef de l’état n’aurait d'antre devoir que celui de choisir servilement des ministres assez serviles pour se faire les dociles instru ments de tous les caprices de la majorité du la Cham bre. Nous demandons quelle différence il y a entre celte prétendue théorie parlementaire et le règne, sans con tre-poids, d’une Convention. La Constitution, au contraire, a créé îles contre poids mis eu jeu par le rouage de la responsahilié ministérielle. Le maréchal a des droits et des devoirs. La difficulté du gouvernement consiste précisément dans l'antagonisme qui existe entre les droits, les devoirs du Maréchal d’un côté, et de l’autre les pré tentions de la majorité radicale. Le Maréchal choixit les ministres. C’est la Constitu tion qui lui donne ce droit. Les ministres gouvernent cl administrent la France sous leur propre responsabilité. Voilà la responsabilité ministérielle. La Chambre accorde ou refuse aux ministres ce qu'eux mêmes jugent nécessaire pour que l’action gouvernementale et administrative puisse s'exercer. Voilà Comment la Chambre engage sa propre responsabtli é vis-à-vis de la responsabilité ministérielle. Et si la Chambre prend la responsabilité d'entraver l'action gouvernementale des ministres, c’est au Prési dent qu'il appartient de juger s’il lui convient de céder à la Chambre et de chercher d’autres ministres, ou bien de garder ses ministres malgré l’hostilité de la Chambre. Eu ce dernier cas cl après toutes les mesures de temporisation propres à effacer le conflit, si la Cham bre ne cesse pas de se montrer hostile, en ce dernier cas, la Constitution veut que le Président obtienne le concours du Sénat pour dissoudre la Chambre et con sulter de nouveau le pays. Mais, ni les ministres, ni la Chambre, ni le pays, ne resteraient fidèles à la Constitution s’ils pi étendaient à ne pas tenir compte des droits et des devoirs du Maré chal. Ceux qui nient ces droits et ces devoirs sont déjà sortis de ia Constitution. P. L....

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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