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Courrier du Berry, 6 juillet 1877

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Courrier du Berry
6 juillet 1877


Extrait du journal

Bourses, B juillet. L UNION MONARCHIQUE. Le Soleil a publié la lettre suivante : Monsieur le directeur, La fièvre électorale va s’emparer de nous: les républicains savent ce qu’ils veulent, ils sont pas sionnés pour leur cause, ils ne sont point scrupu leux sur les moyens, et ils sont le nombre ; les bonapartistes savent qu’ils vont jouer leur va-tout, et ils ne manquent point d’audace: quel sera donc le drapeau des conservateurs? Il me semble que la gravité des circonstances commande l'union du comte de Chambord et des princes d’Orléans : alors, ils pourront relever le drapeau de la royauté. On se demande où est l’obstacle, puisque le comte de Paris a déclaré publiquement qu’il ne ferait point d’opposition au comte de Chambord. Ce dernier tout seul n’arrivera jamais h rien établir ; il faut une raison supérieure pour com prendre la valeur du principe de la légitimité ; ce n’est point dans les masses populaires qu’il sera compris, et, je le répète, la Restauration, appuyée par les princes d’Orléans, réunirait une immense adhésion ; autrement la question sera posée entre les bonapartistes et les républicains, car le mare- j chai sera toujours forcé de représenter le parti | conservateur républicain; il est vrai que l’on pourra j entrevoir sous ce titre le parti de la royauté, mais j pourquoi ne pas le dire ouvertement? Le public, ! même le mieux disposé, n’est pas aussi clair- ; voyant qu’on *e suppose : et à ses yeux, la person nalité du maréchal, si respectée qu’elle soit, n’est j point assez considérab'e pour tenir lieu du prin- ; cipe de la légitimité. C’est la nouvelle Chambre ' qui doit fixer le sort de la France ; ou voudra donc savoir où nos députés entendent nous conduire. : Que dit-on aujourd’hui de tous côtés ? Que le comte de Chambord veut être rappelé sans enga- j gement et sans condition : c’est peut être son j droit, mais il sera seul à l’envisager de celle sorte ; j quant aux princes, ils ne demandent rien, ne j veulent point faire obstacle au comte de Cliam- • bord et restent absolument indifférents à toute combinaison ; voilà l’opinion générale. Il est évi dent que cela ne nous laisse d’autre alternative que l’empire : nous sommes donc jdestinés à tomber de Charybdc en Scylla; c’est à désespérer du salut de notre malheureux pays Toutes mes sympathies sont pour les princes ; il n’y a pas en Europe de famille princicre renfermant autant d’hommes dis tingués par leur capacité, leur bravoure et leur vrai mérite, cela est incontestable ; cependant je fais comme eux, je me rallie au principe de la...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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