Extrait du journal
Bourges, O .pulllel. LA FORCE DJIN PRINCIPE Ecoutons Berryer nous dire à la tribune, en 1851, ce que vaut un principe : « Voulez-vous que je vous fasse ma confession? Je ne l’ai faite a personne ; c’est a mon pays que je l'adresse : » Je suis sorti du collège au bruit du canon d’iéna, et quelle tête n’eut été enivrée alors ! J’avais un père, homme de labeur, voulant m'ins pirer le goût du travail. En 1811, il mil près de moi un ancien député aux Etats-Généraux, et lui donna commission de me faire étudier, quoi? ce à quoi personne ne songeait dans le monde à cette époque : les procès-verbaux de l’Assemblée constituante. » Je les ai étudiés pendant dix-huit mois, avec ce vieux M. Bonneman. J’ai commencé a com prendre ; j’ai senti le despotisme, et il m’a été odieux. Je n’ai pas attendu sa chute ; j’ai, ici de mes amis d’enfance ; ils savent qu’avant la chute de l’Empire je leur disais : Vous ne vous rendez pas compte de votre gouvernement; il est odieux et intolérable ? La gloire ne couvre pas cela. » Tu m’es témoin, Grandville !... » Et puis j’ai vu l’infidélité de la victoire ; j’ai vu l’étranger amené par nos revers.... j’ai vu tout un grand gouvernement, une immense puissance qui reposait sur un seul homme, dispalaitre en un jour, disparaître parce que son épée était abattue, et qu’un jour, un seul jour, il n’était pas triomphant ! Plus de gouvernement, plus de lois, tout s’anéantissait, tout partait avec un seul homme ! » Oui ! alors j’ai compris que malheur aux nations dont l’existence a tour à tour pour base, ou la mobilité des passions populaires qui conduit aux hontes du Directoire, ou l’autorité du génie d’un grand homme qui conduit à d’éclalanles victoires, mais aussi à d’affreux rêves, à un anéantissement complet... Ah ! j’ai compris alors la nécessité d’un principe ! Un principe qui assure la stabilité du pouvoir, qui, par conséquent, assure la liberté et la hardiesse d’un grand peu ple ; oh ! je comprends sa puissance, non dans l’intérêt de la personne du roi, mais dans l’intérêt du peuple qui, sous la fixité de la loi qui le cons titue, sent l’indépendance de son action et la liberté d’exercice de toutes ses facultés ! C’est ainsi que j’ai compris ce principe, que je m’y suis attaché, que je m’y suis voué ! J’ai été roya liste alors, royaliste de principe, royaliste national, royaliste (passez-moi le mot, ne riez pas, car vous blesseriez par des rires le plus sincère de mes sentiments), royaliste parce que je suis patriote, très bon patriote...»...
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
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