Extrait du journal

— Allez au-devant de lord Bearlaod; la ease de Dénouai •et à sa disposition; qu’il y soit le bienvenu !" lloël remplit ce message avec dignité. Le lord et son fils, s’ils avaient du recevoir audience du grand chancelier d’Angleterre n’eussent pas déployé plus de courtoisie que pour pénétrer chez l’humble pilotelamaoeur. Dénouai, de son côté, n’eut pas besoin de faire effort pour accueillir noblement ses hôtes. Il les salua sans affectation d’aucune sorte, les remercia de l’honneur qu’ils lui faisaient, et dit ensuite : — Vous avez vu mon fils, messieurs... il a couru de grands risques à bord de ma chaloupe. Voici ma fille Lolza. Priez Dieu qu'il la protège comine il nous a proté gés la nuit dernière. Notre vie et notre bonheur sont dans la main de Dieu ! Le lord s'inclina; Nous allons prier pour elle ! dit-il. En même temps il donnait l’exemple à Raphaël en pliant le genou devant la malade. Sur une nappe blanche était posé un crucifix entre «ne sainte Vierge en plâtre et une grossière image de sainte Anne; denx cierges en cire jaune y brûlaient. Une branche de buis desséché, plongée dans un vase d’eau bénite, fut présentée à lord Bearland par une des femmes. U la prit, fit une aspersion et la remit à Raphaël : — Je suis catholique romain comme vous, maître Dénouai, dit-il après a’être relevé ; mais serais-je d’une |...