Extrait du journal

(Suite.) XIV. - LA RÉVÉLATION. Pendant la unit l’état du baron parut s’améliorer et le long assoupissement daus lequel il fut plongé lui rendit un peu de ses forces. Aurore était infatigable et restait obstinément à son chevet. de Rosay voulut la rempla cer, elle s’y refusa de telle sorte qu’il n’y avait pas lieu d’insister. Elle ne quittait pas le malade des yeux ; elle écoutait sa respiration, elle épiait les mouvements de son visage dont l’expression semblait troublée par des visions sinistres, comme s’il eût été la proie d’un douloureux cauchemar. Quand il se réveilla, il promena avec inquiétude ses regards autour de lui. Il cherchait à rassembler ses idées, et passait avec anxiété sa main sur son front. Ayant fait un mouvement pour se meure sur son séant, il éprouva à sa blessure une vive douleur qui le ramena au sentiment de la réalité, il se souvint. — Quoi ! tu es toujours là T dit-il à sa nièce. Il voulut saisir sa maiu, il la trouva glacée, aucune pression ne répondit à la sienne. Il fut effrayé de l’expres sion du visage de la jeune fille. — Ne me regarde pas ainsi, dit-il, je croirais que lu ne m’aimes plus. Puisque lu es si dévouée, pourquoi y a-t-il si peu de tendresse et d’affection sur la physiono mie T Elle ne répondit pas. Aurore, reprit-il, dis-moi que lu m’aimes toujours. — Pourquoi en douter-vous....