Extrait du journal
VITRE OU MOURIR 1880 est Vannée critique, l'année d'épreuves. Les élections vont se produire sous toutes les formes et à tous les degrés. Les conseils municipaux vont être renouvelés et l'important sera de mettre à la télé des communes des hommes sérieux, intelligents, responsables et capables de bien administrer les intérêts de la com mune. Après les conseils municipaux, les maires seront soumis à la réélection et ils seront ce qu’aura été le conseil, puisque c’est le conseil qui les nomme. Viendra ensuite l’élection des conseillers géné raux et probablement des députés qui seront obli gés de se dissoudre sous le coup des échecs qui les attendent devant le mouvement communard, et qui dans tous les cas doivent être soumis à l’élection en 1881. Pour tous les hommesfsérieux et de bon sens, ces élections doivent sauver ou perdre tout à fait la France. Si le socialisme communard triomphe, comme il en a la prétention, nous entrons de plein pied dans la phase des violentes commotions. Les violents ne s’arrêtent pas, ils le disent et c’est d’ailleurs pour eux la condition de vie et de durée. La religion, le capital, la propriété forment à leurs yeux l’ennemi bourgeois, comme on vient de dire à Marseille, et cet ennemi doit disparaître. Les hommes sérieux ont donc à se raviser et à Se préparer pour la lutte inévitable, lutte qui va commencer dans les élections municipales et se continuer dans toutes les autres. Si lus municipalités sont organisées convenable ment, si les aventuriers, trop nombreux, elles inca pacités sans responsabilité sont exclues de ces con seils, ce sera un grand pas fait pour le succès de la résistance et de la défense sociale. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces questions qui intéres sent particulièrement la province, mais déjà il est temps et grand temps de s’en occuper ; d'abord pour surveiller les listes électorale* qui sont ù rec tifier en ce moment, el ensuite pour préparer les j esprits à l’accomplissement du grand devoir qui j s’impose. Nous voyons tous les jours, dans les élections ! partielles, la minorité s’imposer par la ruse et la ! violence. Ce procédé devra disparaître et les hommes de j cœur devront faire acte de courage, s'ils veulent j éviter les désastres de la défaite; pas d’abstentions, j Il faudra aussi trouver le moyen de dissiper les | calomnies, les fausses accusations, l’exploitation des mauvais et ridicules préjugés. Il faudra faire la lumière sur toutes les questions et toutes les situa tions, poser la vérité nettement, carrément, devant les populations. Voici la lâche imposée aux hom mes de bon sens, tâche facile si on veut se donner la peine de la remplir, tâche qui demande dix fois, cent lois moins de sacrifices que ceux dont le socia lisme nous menace....
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
En savoir plus Données de classification - chesnelong
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