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Courrier du Berry, 18 janvier 1875

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Courrier du Berry
18 janvier 1875


Extrait du journal

Correspondance spéciale de Versailles Versailles, 16 janvier 1874. Le bureau de la droite modérée et celui du centre droit ont tenu hier une réunion dont on se préoccupe beaucoup dans les cercles parlementaires. D’après le compte-rendu publié par le Journal des Débats, M. le duc d’Audifîret-Pasquier aurait prononcé un discours dans lequel il aurait reproduit les déclarations faites quelques jours auparavant devant les membres du centre droit. Ces déclarations provoquent toujours de nombreux commentaires. Mais ainsi que je vous le disais, nos amis ne se préoccupent pas outre mesure de M. le duc Pasquier, sachant, par expérience, avec quel vertigi neux empressement l’honorable député de l’Orne épouse une idée et l’abandonne. Pour vous donner un exemple de cette rare flexibilité d’esprit, je ne vous citerai qu’un fait. Le H août 1871, il y eut aux réservoirs une réunion de tous les groupes de droite. Il s’agissait de délibérer sur la constitution Rivet. Après plusieurs discours pour ou contre, M. le duc Pasquier prend la parole et prononce une harangue des plus vigoureuses contre tout projet de légaliser les pouvoirs de M. Thiers. Il sonnait minuit un quart lorsque cette brillante pyrotechnie oratoire jetait ses dernières fusées. Le lendemain, les députés de la droite se rendent à la Chambre et reçoivent, comme d’ordinaire, commu nication des projets de lois et amendements imprimés pendant la nuit. Or, parmi ces motions, que trouventils ? Un amendement ainsi conçu : s L’Assemblée, confiante dans la sagesse et le pa« triolisme de M. Thiers, lui continue son concours « et au nom du pays reconnaissant lui confirme les « pouvoirs qu’elle lui a confiés à Bordeaux.» C’était tout simplement le fameux amendement Adnet et à la suite de la signature de cet honorable député figurait le nom de M. le duc d’Audiffret-Pasquier. 11 est vrai que M. Pasquier se trouvait là en nombreuse compagnie : Auprès de lui se rangeaient MM. le duc Decazes, le duc de Broglie, Grivart, Lambert-Sainte-Croix, etc. A vous maintenant de tirer la morale de cette his toire, si toutefois il y en a une....

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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