Extrait du journal

bu i^enr mw La lutte électorale sera vive, on n’en saurait douter. Quant à l’issue, nous l’avons fait pressentir l’autre jour; elle sera favorable aux honnêtes gens, si les honnêtes gens, en présence des efforts de nos adversaires, veulent bien déployer toute l’éner gie, toute l’action dont ils sont susceptibles. La question électorale sera traitée avec la plus insigne mauvaise foi de la part des 363 et de ceux qui font leur jeu. Voici ce que l’on dit actuellement à nos paysans, à nos petits boutiquiers, à tous ceux qui, trop occupés de leurs affaires et trop chargés de soucis particuliers, n’ont pas le temps de se livrer à l’étude de la politique et à l’examen sérieux des choses : « Voter contre les 363, c’est voter pour le désordre immédiat, au point de vu.; moral et finan cier, c’est voter pour la ruine de l’Etat, c’est voter pour une guerre toute prochaine, c’est, en un mot, aller au-devant de calamités de toute sorte. » Un candidat républicain, dans une réunion tenue récemment dans un département voisin du Cher, n’avait pas honte de s’exprimer en ces termes : > Si vous donniez tort aux républicains, croyezvous que l’Europe attendrait l’heure de la France, et que la Prusse et l’Italie laisseraient les cléricaux épier l’occasion d’une revanche? * • Non, messieurs, ce serait la guerre immédiate, à vous de dire si vous la voulez (sic). > Vous repousserez, j’en suis convaincu, les aventures qu’on vous propose, vous voterez pour le maintien de la République, c’est-à-dire pour la paix. « Voilà comment nos adversaires posent les ques tions. Il importe aux conservateurs de relever ces assertions mensongères comme elles le méritent et d’en faire bonne justice. La difficulté n’est pas grande. Il suffit simplement de rappeler, à ceux qui...