Extrait du journal
session, voilà ce que l’on trouve. Et le présent, on l’;t vu hier ! Sous leur grande révolution c’étaient les clubs qui dominaient la Convention lin club se composait d’une centaine d’énergumènes, aux habitudes populavièrvs, au langage, appris à la halle, dont les grossières pas-ions effrayaient les députés, leur imposaient des mandats impératifs, et les députés, i (Tarés par la crainte des clubs, allaient porter à la Convention les ordres de l.i population ; mais, du moins, ils laissaient à la porte le langage, la tenue, les habitudes de ces sortes de lieux. Hier, la Chambre des députés, c’était le club. A gaucho, on traitait les ministres de menteurs ; an leur criait : au pilori ! on injuriait, ou proférait ces choses que l'oreille des sténographes se refuse à entendre. Le président avait abdiqué ou plutôt lui-même il s’associait aux passions furibondes de la majorité, et par une partialité flagrante il tolérait toutes les insultes adressées à la minorité. Il laissait outrager les ministres, le Maréchal. Tout était permis hier. Avouons-lu, une portion de la minorité elle-même, excitée par la partialité manifeste du président, .avait perdu tout sang-froid, toute puissance sur elle-même. A gauche, à droite, rien ne ressemblait plus à une délibération parlementaire. Tandis que, grâce à la vigilance du chef de l'Etat, les rues sont demeurées calmes, l’émeute était au Parlement. La tribune, montée par M. Gambetta, était vulgaire comme une borne, la Chambre, une populace, la salle des délibérations, un carrefour. Plus de président, plus de discipline, plus de fiction parlementaire, plus de respect pour aucune autorité, pour aucune convenance. C’est l’étal de guerre d ans le Parlement ! M. le Maréchal * promis l’apaisement à la France. Ce petit coin seul de la France est agité et turbulent. Dans quelques jours la paix y régnera. Il était temps ! Un n’aura rien à regretter. Cette Chambre n’aura laissé d’autre . souvenir que des exclamations semblables à celles-ci : « Pourriture » cl « Fumier • et d’autres du même goût. C'est tout ce que Pbisloire en gardera. L'histoire donne des surnoms aux Chambres comme aux hommes d'Etat. Après avoir été la Chambre incapable, l’Assemblée de 1870 jestera la Chambre impossible. — Henry des Iloux....
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
En savoir plus Données de classification - gambetta
- de fourtou
- dupanloup
- bouange
- guerrin
- jules simon
- john lemoinne
- philippe devillers
- henry
- fourton
- france
- paris
- berlin
- orléans
- berry
- nouméa
- metz
- cantal
- villefranche-de-rouergue
- langres
- parlement
- armée prussienne
- l'assemblée
- union
- cologne
- sénat
- parti républicain
- ministère de l'intérieur