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Courrier du Berry, 22 juin 1877

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Courrier du Berry
22 juin 1877


Extrait du journal

CORRESPONDANCE PARISIENNE Paris, 20 juin 1877. Des journaux allemands sont déjà arrivés à Paris et manifestent leur admiration pour le discours de M. Gambetta. Les allemands et tous les compères de M. de Bismarck ne vont pas éprouver moins d’admira tion pour l’ordre du jour motivé voté, hier, par la Chambre des députés; quel enthousiasme va éclater parmi les organes de M. de Bismarck pour cet ordre du jour dans lequel les gauches stygmatisent la coali- 1 lion conservatrice conduite par les inspirateurs des manifestations cléricales... La majorité républicaine en rédigeant cet ordre du jour, ne pouvait rien faire de pins agréab’te à M. de Bismarck et à ses députés Il n'aurait pas rédigé un meilleur ordre du jour. On va illuminer à Berlin. Tous les vœux de M. de Bismarck et de ses compères sont pour la réélection des 303 des gauches, les vrais candidats de Bismarck. Le journal des Débats, ainsi que tous les autres organes de la majorité républicaine et radicale célè brent aujourd’hui M. Léon Renault comme le plus grand orateur de notre époque ; cet ancien préfet de police, sous le ministère du 24 mai, courant après une popularité de mauvais aloi. s’rst fait le porte-queue de H. Gambetta, se figurant que si les 303 sont réélus, il obtiendra un portefeuille. Ce monsieur qui nie aujourd'hui les dangers du radicalisme, écrivait dans son fameux rapport sur les complots bonapartistes, les ligues suivantes : • De même que le parti bonapartiste, le parti révolutionnaire ne ces^e d’agir, [/organisation du parti bonapartiste n’est pas la seule organisation oceulte et redoutable qui se soit constituée en France. Le parti de la révolution sociale et cosmopolite, je vous t’ai déjà dit, je tiens à vous le répéter, a aussi SA DIRECTION, SES GRADES, SA PROPAGANDE • Si j’ata.s à vous entretenir de ce péril considéra* ble à mes yeux, je ferais mon devoir en éclairant l’Assemblée, sans réserve et en parlant en toute sécurité, comme je viens de le faire devant vous. » Je lui montrerais que, si le parti bonapartiste va prendre son mot d’ordre à Cambden-place, le^ parti révolutionnaire va prendre le sien à Genève, à Londres, à Bruxelles... »...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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