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Courrier du Berry, 25 janvier 1875

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Courrier du Berry
25 janvier 1875


Extrait du journal

Bourges 25 Janvier CORRESPONDANCE PARTICULIERE Du Courrier du Berry, Paris, 23 janvier 1875. M. Jules Favre passe, dans le barreau, pour perdre presque toutes ses causes. Il n’est pas plus heureux pour les causes politiques qu’il vient soutenir à la tribune. Tous les députés en revenant, hier soir de Versailles, disaient que le discours de M. Jules Favre avait tué la République. Dans ces derniers jours, M. Thiers et les chefs de la gauche se croyaient assurés d’un vote en faveur de la République, grâce aux manœuvres du duc d’Audiffret-Pasquier et de M. Léonce de Lavergnc, qui se vantaient d’avoir rallié un certain nombre de membres du centre droit à la République au moins pour six ans. Mais cette République, quand on l’a vue, hier, sous les traits repoussants de M. Jules Favre, quand on a entendu ses déclamations violentes, ses lieux communs contre la Monarchie, cette hideuse République a fait peur et a soulevé un mouvement d’indignation qui a éclaté sur tous les bancs de la droite, du centre droit et même du centre gauche. MM. Baragnon et Rocher ont été les interprètes éloquents de la répulsion de tous les groupes conservateurs contre M. Jules Favre qui, au lendemain de l’anniversaire du 21 janvier, recommençait le crime du régicide. Après les scandales publics de sa vie privée, après avoir joué, dans le gouvernement du 4 Septembre et dans les négociations de M. de Bismarck, un rôle si fatal aux intérêts de la France, il faut que M. Jules Favre soit bien dépourvu de tout sens moral pour ne pas comprendre que la retraite, le silence et l’oubli lui étaient imposés. Tous les membres de la gauche et du centre gauche paraissent très désappointés de l’impression produite par le discours de M. Jules Favre. M. Lucien Brun a complété le succès du discours de M. de Caravon-Latour, en exposant, avec une grande élévation d’idées, une puissante force de logique, l’inu tilité et le danger des lois constitutionnelles. Ce dis cours ajoute encore à la réputation et à l’autorité de M. Lucien Brun, connue orateur politique. La société des tracts se propose, assure-t-on, de publier une édition populaire des deux discours de MM. Carayon-Latour et Lucien Brun....

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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