Extrait du journal

Bourges, «t Juin. La voilà disparue de la scène politique celte Chambre qui disait être la France et qui l'a tant fatiguée de son langage, de ses actes, de ses brutales prétentions. Elle s'était révélée dès ses premiers pas. et les pro messes de ses débuts avaient été bien tenues. Quelle place s’est faite la majorité du 20 février dans l'his toire de ce temps ! Quelle longue série de résolutions mauvaises 1 Elle avait commencé par bannir, par voie d'invalidation, tout ce qui ne lui plaisait pas, se proclamant elle-même sans tache et condamnant tous les scrutins suspects de tiédeur républicaine. Elle avait écrit sur son front la partialité ! Le souffle de l'intelligence et du travail lui manquait, et nous l'avons vue se traînant dans le vide ou dans le désordre de ses séances. Elle avait beaucoup promis à ses électeurs, mais ne pouvait rien leur donner. De détestables pro positions de lois partaient de son initiative, mais n’osaient braver ni le grand jour de la tribune, ni le bon sens public. Les questions ne manquaient pas dans l'ordre politique et dans l’ordre social ; que de solutions sollicité» s par les grands intérêts du pays ! Les affaires extérieures excitaient l’attention du monde ; les armées s’ébranlaient, et les destinées de l’univers allaient te régler dans les luttes d’une por tée inconnue. La presse touchait à ces graves ques tions^ u dedanS et ffi dAor# mais*la-*n8jarité

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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