Extrait du journal

Au grand scandale de ses concitoyens, Dona Maria, ne considérait nullement l’ennemi de sou pays comme le sien; et si, dès le commencement, elle n’avait pas évité le comte, les apparences firent croire plus tard, qu’elle recherchait même sa société. Du reste, le blâme retombait plus sur son père que sur elle; car étant encore une enfant, lorsque les premières armées françaises vinrent au pays, elle avai pour ainsi dire grandi sous leurs yeux, et s’élad habituée à leur vue. Malgré cela, la jeune Espagnole avait, comme le marquis, conservé une grande réserve; et ce ne fut qu’à partir du moment où la route de France lut plus forte ment gardée par les allées et venues des troupes, et où le château de chasse devint une garnison constante, que celui-ci fit paraître d’une façon si surprenante ses inclina lions pour la France. Il est vrai qu’avant cela don Caslillo n’avait pas pris les armes pour la défense de sa patrie ; mais on n’avait eu aucun motif de douter de ses senti ments de fidélité. On disait même, en certains endroits, qu’il était eu nappons suivis avec les Guerrillas.et que ses longues absences du château s’accordaient, quand à l’é poque, avec leurs coups audacieux, auxquels, ajoutait-on, il prenait une brillante part. La conduite extérieure du marquisj répondait parfaitement à celle supposition ; car il n'avait point l’aspect d’un homme se plaisant à 1 air de la cour, mais exhalant bien plus l’odeur des bois, que celte des parfums. Dès son eulance, la chasse avait élé son plaisir préféré î...