Extrait du journal

Constatons, avant tout, que les deux milliards indiqués dans notre précédent article comme le montant moyen des charges contributives de la b rance par an, sont bien deux mille millions très réels. Libre au budget officiel, pour la facilité des comptes, d’en classer le tiers environ dans une colonne à part comme dépenses d’ordre; pour le contribuable, c’est tout un. Ainsi, les 216 millions de frais de régie et de perception des impôts, quoiqu’ils ne rentrent pas dans les caisses du fisc, ou les 119 millions du «service départemental, » quoiqu’ils ne soient pas directement dépensés par le Trésor, n’en sortent pas moins des poches des contribuables pour n’y jamais retourner. Tout au plus les 100 millions qui simulent la dotation de l'amortissement et préfigurent ensuite parmi les ressources de l’Etat, ainsi qu’une partie des 112 millions assignés aux non-valeurs, remboursements et restitutions, pourraient-ils être regardés comme une charge I>lutôt nominale que réelle. Défalquez de ce chef 200 millions du budget de l’exercice courant, mettez à leur lieu et place celte autre somme de 200 millions à laquelle M. Fould évalue les crédits extrabudgétaires de cet exercice, et ajoutez les crédits que, d’après la même autorité incontestable, « il faudra ouvrir par suite du renchérissement des subsistances, » vos deux milliards seront à peu près au complet....