Extrait du journal

Depuis quinze jours, l’encyclique occupe seule la presse française. La publicité la plus large lui semblait acquise; mais un décret publié aujourd'hui. et annoncé depuis quelques jours par une circulaire du ministre des cultes, nous apprend que la partie de l’encyclique qui concerne la célébration d’un jubilé est seule « reçue en France, » et encore avec des réserves. La première partie, celle qui condamne les principales erreurs de notre temps est consignée à la frontière ainsi que le syllabes qui énumère ces erreurs. C’est une application parfaitement régulière des articles organiques parfaitement acceptés par le Saint-Siège; nous n’en contestons pas la légalité; l’opportunité en est plus discutable. Toute la presse française a commenté l’encyclique dans son ensemble ; l’opinion publique en a été remuée. Il est peu de laïques qui ne soient devenus un peu théologiens à celle occasion ; le clergé seul nen pourra dire hautement son avis. Il eût été pourtant précieux, pour un gouvernement soucieux d’interroger l’opinion dans toutes ses manifestations, de recueillir les impressions du clergé français sur des actes aussi graves. Peut-être elail-ce la plus précieuse occasion qu’on pût souhaiter de savoir où en est l’influence purfiscale en France et de reconnaître quels peuvent être les éléments de celte renaissance galline dont on s’obstine à nous annoncer la, venue prochaine. Peut - être plus d’un Prélan et d’un prêtre eût-il été embarrassé entre obéissance l’Eglise et le courant impérieux de la civilisation moderne. Le gouvernement a supprimé cet embarras; était-ce son véritable intérêt? , us posons la question, très indifférent d’ailleurs à sa solution. Il résultera une soumission fsans phrases, une soumission d’autant plus facile qu’elle ne leurra pas être motivée, à Ur-s actes, qui, suivant la déclaration de M. Ba-...