Extrait du journal

Les principaux efforts portent sur l’Autriche, et par malheur ils ne sont pas uniquement diplomatiques. On a quelque raison de croire que les fameuses légions autrichiennes qu’entretient sur son territoire le gouvernement de Berlin ne sont plus très éloignées des frontières bavaroises, elles s’apprêtent à appuyer un putsch’ des nazis de Vienne que le chancelier Schusschnigg lui-même a annoncé dans un récent discours. La militarisation de la Rhénanie, la mésentente franco-anglaise, l’impuissance de la S. D. N. ont rendu courage et audace aux pangermanistes autrichiens : ils sont bien décidés à ne pas manquer une seconde occasion. Le gouvernement de M. Hitler, de son côté, est pressé de « résoudre » la question : (Interrogatoire que lui prépare M. Eden comporte, au sujet de l’Autriche, un paragraphe auquel il sera bien plus facile de répondre < après » que le peuple allemand d’Autriche se sera « exprimé >. L’accident viennois, à moins d’un miracle, est donc imminent : affaire de jours plutôt que de semaines....