Extrait du journal

nous nous mêlons d’affaires qui, disent ils, ne nous regardent pas. Ces gens-là ont tort, car à ne considérer que la question commerciale, si l’Egypte nous était fermée, notre industrie et notre commerce en souffriraient on ne peut plus. Le dernier chiffre connu du mouvement général des échanges, entre la France et l’Egypte, s’ap plique à 1880 et dépasse f 10 millions. Parmi les principaux articles importés d’Egypte figurent : le coton pour I 7,947,4 10 fr., les soies et les bourres de soies pour 9,858,61 I fr. ; les sucres bruts, pour 7,121,016 fr. ; les céréales, pour 5,790,609 fr. ; les légumes secs , pour 3,314,692 fr. ; les gommes pures exotiques, pour 3,099,154 fr. ; et le café, pour 2,084,882 fr. A l’exportation de France en Egypte, on relève en première ligne : l’or et le platine battu, pour 10,288,282 fr. ; les ouvrages en peau ou en cuir, pour 4,123,114 fr. ; les tissus de laine, pour 3,753,034 fr. ; les sucres raffinés, pour 3,060,573 francs ; les tissus rie colon, pour 2,705,903 fr. ; les outils et ouvrages en métaux, pour 2,069,125 francs; les vins, pour 1,698,145 fr. ; et les bou gies de toutes sortes, ponr 1,384,1 25 fr. ; plus divers autres, dont plusieurs appartiennent exclu sivement à l’industrie du midi de la France. Pendant la guerre de sécession américaine, en j 1864, la France reçut de l’Egypte, 153,026 quin- < taux métriques de coton, représentant une valeur \ de plus de 71 millions. Ainsi, d’après ces chiffres, puisés à bonne source, nos transactions commerciales avec l’E gypte s’élèvent à plus de 1 10 millions par an. C’est doue méconnaître les intérêts de notre nation que de laisser s'implanter en Egypte, un régime qui entraverait les échanges commerciaux entre les deux pays....