Extrait du journal

Au dernier moment, nous apprenons qu'il n’y aura pas de crise ministérielle. Chose étrange dans les annales parlementaires, la même majorité qui avait renversé le cabinet mercredi, l’a relevé le lendemain avec tous les honneurs dus a son rang. La Chambre a adopté, a la majorité de 288 voix contre 105 sur 393 votants, un ordre du jour ainsi conçu : « La Chambre confiante dans le gouvernement passe a l’ordre du jour. » Décidément, le Parlement en est arrivé a la poli tique de M. Prud’homme : Ce vote ne sortira des urnes que pour renverser le ministère et au besoin pour le relever. C'est doue là où en est tombée la Chambre ! Un journal compare nos députes d’arrondisse ment à des enfants qui cassent des pots pour savoir ce qu’il y a dedans et qui sont tout étonnés d’en contempler le* morceaux à terre. Aussi les journaux, même les plus dévoués à la Chambre, sont-ils unanimes à la blâmer sévère ment. La France dit : Cela serait risible si ce 11’était triste. La Chambre a peut-être vécu trois ans en une heure. Pour la Justice, jamais la Chambre n’avait porté un si rude coup a sa considération. M. Henri Mat et, qui s'eiait fait dans le Radical le défenseur ardent de la Chambre, dit à son tour : Jamais depuis qu’il v a dans le monde des eaux bourbeuses et des Parlements croupis, on n’avait traversé pareil marais et l’on ne s’était empêtré dans pareil Parlement. Là-dessus tirons l’échelle, n’est ce pas? A. V. NOS REPRÉSENTANTS. Sur la prise eu considération de la première partie de l'amendement de M. Madier de Monjau, supprimant l’obligation de grades ti diplômes pour l’enseignement secondaire libre. Out voté contre : MM. de Choiseul, Dethomas, Ch. Lefebvre, Lenient, Plessier....