Extrait du journal

» Charte. La France veut le repos, sous l’égide des » institutions tutélaires que sa sagesse et son courage » ont préservées de toute atteinte. Mon Gouvernement » s’est efforcé de répondre à l’attente de la nation, et » le succès n’a point manqué à notre persévérance. » Partout où de criminelles entreprises ont suscité » une lutte déplorable , la cause nationale a triomphé ; » la garde nationale et l’armée, dont vous apprécierez » comme moi le noble dévouement, ont réprimé le » désordre avec autant d’énergie que de fidélité ; et la » paisible exécution des lois rendues dans la session » dernière a prouvé l’impuissance des perturbateurs, et » ramené la confiance dans les esprits. » Nous en recueillons les fruits. Notre industrie et » notre commerce redoublent d’activité. J’en ai eon» toniplé avec bonheur les résultats dans cette grande » exposition, qui a montré combien de conquêtes nous » sont déjà assurées, combien d’espérances nous som» mes en droit de concevoir. » Elles se réaliseront à la faveur de la paix, sous la » direction d’une administration active et prévoyante , » par l’influence de lois sages qui, en secondant les » progrès de notre agriculture et de notre industrie, » ouvriront à notre commerce de nouveaux débouchés ; » et j’ai lieu d’espérer que la prospérité toujours crois» santé du pays nous permettra de faire face aux dé» penses publiques avec les ressources ordinaires de » l’Etat. » Les lois de finances seront soumises à vos délibé» rations, à 1 époque assignée par les règles de l’ad» ministration. » Les lois qu’exige l’exécution des traités, et celles » qui sont encore nécessaires pour l’accomplissement » des promesses de la Charte, vous seront présentées » de nouveau dans le cours de cette session. » Je n’ai qu’à me féliciter de l’état de nos relations » avec les puissances éirangères. » Les dissensions intestines qui désolaient le Portugal » ont atteint leur terme. J’ai conclu avec le roi de la » Grande-Bretagne, la reine d’Espagne et la reine de #■ Portugal, un traité qui a déjà exercé sur le rétablis» sement de la paix dans la Péninsule la plus salutaire » influence. Toujours intimement uni avec l’Angleterre, » je m’occupe, de concert avec mes alliés, de la situa» tion de l’Espagne, où sont survenues des compli» cations nouvelles, qui appellent, de la part des puis» sances qui ont signé le traité du 22 avril, une sé» rieuse attention. » L’état de l’Orient est rassurant, et tout annonce que » rien ne troublera la paix dont jouit l’Europe. » Je compte, Messieurs, et je compterai en toute » occasion, sur votre loyal concours. Je ne connais » d’autre intérêt, je ne forme d’autre vœu que ceux...