Extrait du journal
le désirerait ; mais malgré les obstacles qu’ont occasionés l’état d’insurrection de quelques provinces, l’inquiétude de 1 quelques autres, la pénurie du Trésor, la plaie qui ravage : une grande partie du royaume, ôn est parvenu à diminuer j les maux irrémédiables dans une situation aussi critique, à indi quer en même teins de salutaires réformes, à réaliser dans un 1 court délai la réunion des cortès, à vaincre partout le* bm- ! des des rebelles, à augmenter la force de l’armée, à accroltre dans un royaume voisin le crédit de nos armes ; et pour faire face à tant de besoins importons et d’une égale urgence. In décision et l’enthousiasme de la nation ont empêché qu’il fût nécessaire d’exiger des populations de graves sacrifices. »> La fidélité de l'armée, sa constance et son courage, qui la rendent si digne de ma bienveillance particulière, récla ment de vous que vous ni "aidiez de vos lumières pour perfec tionner cette partie importante de l’Etat, en conciliant le bien-être des vaillans défenseurs du trône et de la patrie avec ce qu’exigent l’état actuel de la nation et les autres besoins du Trésor. » A cette fin, on vous présentera , avec les obligations que le gouvernement doit couvrir, les ressources sur lesquelles il compte, et les moyens extraordinaire- de créd.t auxquels il devra recourir pour cette fois, soit à raison des pertes et dé falcations antérieures, soit à cause des circonstances du jour, soit enfin pour ne pas augmenter les charges du peuple. Mais comme l’appel à d •$ moyens extraordinaires est par lui-méine dangereux, et qu’il deviendrait même impossible d’v recourir fréquemment, le bon ordre dans l’administration . une pru dente et sévère économie, la publicité , l’intervention des cortès dans le budget des dépenses et dans l’imposition des contributions, conduiront bientôt au but désiré , l’équilibre des ressources ordinaires de la nation avec ses besoins. Cette espérance est d’autant plus fondée qu’elle conduira en outre à un règlement de toute la dette étrangère , compatible avec nos moyens actuels et appuyé sur la franchise et la bonne foi, qui est la règle de mon gouvernement, ainsi qu’à l'a mélioration de notre dette intérieure et à son extinction progressive-, facilitée par les ressources qu’on pourra lui appliquer avec une prudente réserve et après tin profond examen. » Mes ministres vous donneront aus-i connaissance des réformes apportées dans diverses branches de l’administra tion : la division du territoire, la séparation et démarcation entre les pouvoirs administratifs et judiciaires , la suppres sion des anciens conseils et les nouvelles cours créées en faveur de quelques provinces, les nombreuses entraves qu’on a ôtées au développement de la richesse publique , le soula gement accordé au peuple de diverses exactions onéreuses, et autres ameliorations qui se préparent, vous montreront mon ardent désir, et offrent déjà à la nation les plus fiat teuses espérances. Un ne cachera pas cependant à votre sa gesse éclairée et à votre prudence qu’il n’est pas facile de remédier en peu de mois aux maux accumulés pendant des siècles, et que, plus d’une fois, le désir même qu’a l’homme de vouloir suppléer à ce qui ne peut être que l’œuvre du tems, a fait manquer le succès et compromis la destinée des nations. » Le statut royal a déjà posé la base : c’est à vous maintenant, illustres procerès et députés du royaume . qu’il appartient de concourir à ce que l’édifice s’élève avec cette régularité et ce concert qui sont les gages d’une stable solidité. . .. » Pour ce qui me concerne, vous me trouverez toujours disposée à tout ce qui peut concourir au bien et à l’avantage de l’Espagne ; même pendant le peu de jours que j’exerçai provisoirement la puissance suprême, par la volonté de mon auguste époux , je témoignai quels étaient mes intentions et mes désirs : effacer par l’oubli les traces des maux passés, in diquer pour le moment les réformes possibles, et préparer avec les lumières d’antres améliorations pour l’avenir. Quels que soient les obstacles que je peux rencontrer dans un sen tier si difficile, j’espère les surmonter avec la faveur du ciel . aidée de vos efforts , et comptant sur l’appui de la nation. Pour regarder comme m'étant personnelles sa félicité et sa gloire* il me suffit de me souvenir que je suis mère d’Isa belle II , et petite-fille de Charles 111. »...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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