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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 3 décembre 1879

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
3 décembre 1879


Extrait du journal

A quoi reconnaît-on un membre du centre gauche ? disait il y a quelques mois un de nos confrères. A sa mélanco lie. Eh I oui, le centre gauche est mélan colique, et les temps difficiles qu’il traverse ne sont point faits pour lui donner de la gaieté. Les gauches de la Chambre des dé putés viennent d’élaborer, hors séance, un programme sur l’application duquel nous ne sommes pas inquiets, mais qui révèle chez ses auteurs un tel oubli des principes de gouvernement, une telle infatuation, qu’on peut se demander si nous sommes en présence d’une Convcmbn qui débuta ou d’une Assemblée bulgare. Les espri* < politiques du centre gauche ont senti tout ce qu’il y avait d’insolite, de puéril et d* dangereux dans une telle procédure, et quelques-uns d’entre eux se sont posé la question de savoir s’ils devaient donner leur coopération à une entreprise aussi déraisonnable. Le premier gémissement est parti de M. de Marcère. Nous sommes prêts à ren dre hommage à la droiture de ses in tentions et à l’éloquence de ses plaintes. Oui, l’épuration du personnel, conduite par des députés qui ne cherchent que leur intérêt électoral, trouble la marche des services publics ; oui, la lutte que le Gou' vernement a engagée contre les associations religieuses sur le terrain de l’enseigne ment est ridicule et odieuse, et il serait vraiment bien temps que ceux qui nous ont promis une république conservatrice, qui ont voulu établir dans ce pays une sorte de monarchie constitutionnelle avec un président électif, élevassent la voix et se retirassent de la bagarre qu’ils ont dé chaînée. Mais que pensent-ils? Où est leur influence? Où est même leur autorité? « Ce groupe, dit le Rappel, est réduit à une infime minorité ». Nous ajouterons que, quand il aura cessé d’être représenté dans le gouvernement et de lui donner son attache, il ne restera de lui que le souvenir de ses fautes et les conséquences de ses faiblesses. Qui, plus que lui, s’esl prêté à la désorganisation des services publics ? Ce n’est ni M. Brisson, ni M. Floquel; c’est M. de Marcère qui, ministu de l’intérieur, a ordonné une enquête sur la préfecture de police, en sorte qu’aojourd’hui la lâche de M. Andrieux consiste à réparer les brèches que le centre gauche a laissé pratiquer dans Vinstitution qui touche le plus directement au maintien de 'ordre public et à la sécurité des citoyens....

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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