Extrait du journal

Itécitw . légende* fl tableaux. Revenons au eculre des halles, vers le cœur du vieux marché, pour v saluer une douce et naïve lé gende, respectée pendant quatre siècles, et contre la quelle ne sauraient prévaloir les estimables efforts de l’érudition, armée de ses textes et cuirassée de ses doutes. Je veux parler de l'histoire du Puits d amour. La place du Puits d’amour a subsisté longtemps à l’angle formé par la grande et la petite rue de la Tmanderie,- au lieu de leur rencontre ; une rue étroite, la rue du Puits-d’Amour, y aboutissait : on la connaissait aussi ta lis sous le nom poétique d Ariane : décidément, c’est là que l’élégie du marché antique avait choisi son nid. Il faut croire, un peu à l’aveu glette, au triste récit que faisaient nos vieilles aïeules d’autrefois, en devisant autour de la margelle : une jeune fille, trompée par son amant, a mieux fait que Déjanire ; elle est allée, un soir d’automne, s’accou der sur la pierre humide, parmi le cresson et les mousses ; elle a levé une dernière fois les veux vers le ciel, et elle est morte au fond de l’eau silencieuse. C’était en 1189, et cite se nommait Agnès de Hellebic. Ne cherchez pas preuves de la légende; il ne faut pas que toute mort soit bien et dûment constatée, enregistrée et attestée par un acte authentique. C’est dans un vieux livre mal fait, le Géographe parisien, que nous avons lu celle histoire. (1) Voir U HonUoir des 9, 10, |8, 19 février et 2 mars*...