Extrait du journal

d'essai de l’Algérie, M. Milon, prouvèrent surabon damment que la sangsue algérienne vaut les autres. Il y a donc lieu d’espérer que ce commerce, qui d’ailleurs est en voie d’accroissement, prendra bien tôt les développements qu’il comporte. L’attention publique est spécialement dirigée vers ce genre d’industrie: il est probable que des règlements et des pratiques mieux entendus viendront donner à cet important commerce 1 impulsion dont il a besoin. Le chiffre annuel de la consommation des sangsues, pour la France seulement, s’élève à 29 ou 30 millions, représentant, au prix actuel, une valeur d’environ six millions de francs. La majeure partie de cette con sommation provient de l’étranger, de la Turquie, de la Hongrie, de la Grèce, de la Sardaigne, etc. Déjà de nombreux éleveurs français font concurrence à cette importation : l’Algérie leur venant incessam ment en aide par ses immenses réservoirs de sang sues sauvages, incessamment engraissées par les nombreux bestiaux qui sillonnent ses marais, il y a lieu d’espérer que la France s’affranchira prompte ment du tribut commercial qu’elle paye à l’étranger sous ce rapport. Poissons. Coquillages. Zoophylca. Les productions animales sous-marines de la côte et des neuves ou lacs de l’Algérie sont peu abondantes en général. Les poissons de mer se rencontrent sur tout à l’embouchure des fleuves qui leur apportent des végétaux et des détritus de toute nature : tout au moins habitent-ils de préférence les côtes garnies de végétation. L’Algérie n’a point de fleuves, et sa côte, presque partout aride et nue, n est pas de nature à attirer les poissons. Tout au plus trouve-t-on quelques rares représentants descelle classe d’animaux dans les étangs et les marais qui abondent sur le continent africain, parce que la plupart de ces lacs et marais dessèchent en été. A un point de vue général, on peut donc dire qu’excepté dans certaines localités privilégiées et ex ceptionnelles, le poisson d’eau douce manque en Algérie. Le poisson de mer seul se rencontre sur ses côtes, et encore eu quantité relativement peu abon dante, si on le compare au poisson qui se trouve sur les côtes atlantiques de la France, par exemple. Par contre, les coquillages, et notamment les zoophytes, y sont d’une abondance remarquable dans certaines localités. Quelques-uns de ces produits sont l’objet d’uM commrrce important qui depuis longues années occupe la France, et qui jadis était, meme pour elle, une source précieuse tic revenus et de puissance maritime. Je veux parler du corail. Ou compte sur les rivages de l’Algérie deux grands...