Extrait du journal

INTÉRIEUR. Paris, le 5 mars. On écrit de Bourges, le a mars : « Les prisonniers de V incennes sont arrivés hier à Bourges, à midi, par un convoi spécial du chemin de fer. ; Us étaient placés dans trois voitures cellulaires, et es cortés par un fort détachement de gendarmerie mobile. M. Primorin, commissaire spécial de police, et plusieurs agents de sûreté les accompagnent. « Toutes les issues de l'hôtel de Jacques Cœur sont in terdites au public. Le service de garde est fait par la garde nationale et par la troupe de ligne. « Tout est ici dans le calme le plus parfait. « M. le général Marev-Monge a passé hier, sur la belle place de Seraucourt, la revue de la garde nationale et des troupes de la ou division de l'armée des Alpes et de la subdivision territoriale réunies à Bourges. M. le géné ral Allouveau de Montréal avait pris le commandement de ces troupes, dont la tenue était magnifique. « La garde nationale de Bourges, une des connaissan ces intimes de la 2e légion de Paris, assistait au grand compléta celte revue. Sa tenue, rigoureusement uniforme, était remarquablement belle. » On lit dans la Patrie : Hier et aujourd’hui, pendant toute la matinée, les bureaux de la commission de la colonie agricole de l'Algérie ont été envahis par une foule d’aspirants colons. D’assez nombreux attroupements s’étaient formes sur la place du Carrousel et dans la rue de ltivoli. On y attendait anxieusement la dé signation des personnes qui seraient admises à faire partie de ce 17e et unique convoi. Aucune détermination n’a encore été prise jusqu’à ce jour sur l’époque du départ, mais la commission doit s’assembler très-prochainement, et fixera son choix, qui, par l'immense quantité de postulants, se trouvera très-difficile à faire. On n’est point encore fixe sur le mode de transport qui sera suivi à l’égard de ces nouveaux colons, qui doivent être repartis dans toutes les colonies fondées depuis peu en Algérie....