Extrait du journal
INTÉRIEUR. Paris , le 6 juillet. SUITE DES AUDIENCES DU ROI. ( Nous rétablissons ici le discours de la cour royale de Nancy H la réponse du Roi , dont l'insertion n’a pu avoir lieu à sa date. ) Discours adressé au Roi par At. le premier président de la cour royale de Nancy. « Sire, » An milieu des acclamations , qui attestent la sym pathie profonde des populations pour celle royauté île juillet, si nécessaire à la France ,"si chère à tous les cœuis , un même sentiment d’amour et de respect amène auprès d’elle les magistrats de la cour royale , jaloux de renouveler entre les mains de Votre Majesté les pro messes de leur fidélité à votre personne et à la dynastie féconde dont vous êtes le chef. » Lorsque vous avez juré , Sire , du ne régner que par les lois et de puiser la force île votre Gouverne ment dans la Charte rajeunie et rendue a la vérité , vos paroles ont retenti dans le sanctuaire de la justice , elles y ont été acceptées comme 1 interprétation légi time des vœux que la nation avait formés le jour de sa victoire, et vous avez dû compter sur le zcle sans bornes d-s magistrats voués par conscience et par le génie de leur profession au culte de l’ordre legal et au triomphe de son influence. » Déjà la France commence à recueillir les fruits heureux de l’ascendant constitutionnel du pouvoir de l’Etat. La guerre si menaçante pour la liberté , si ter rible pour les peuples , semble s’éloigner du nos fron tières , protégées par le drapeau de Valut y et par la formidable union du trône et des citoyens. » Au dedans , lus dernières traces de nos discordes politiques tendent à s’effacer ; l’ordre public , objet constant de la sollicitude dus ti ibuiiaux , s’associe de plus en plus à la liberté ; partout le bon sens dus ma gistrats éclate , par leur unanimité à repousser les excès des perturbateurs. « C'est sous ces auspices, mais c’est seulement à ce prix, que s’ouvre devant nous la carrière des améliora tions sociales ; la nation les attend avi c confiance du règne de Votre Majesté, elle sera heureuse et fière d’en devoir l’initiative à la sagesse du prince qu’elle a libre ment élu ; et vous, Sire, vous qui avez déjà tant fait pour le bien de la patrie, vous jouirez d’avoir cimenté pour jamais l’accord dus deux grandes puissances qui survivront toujours en France , le peuple et la royauté. » Réponse du Roi. « Mon désir a toujours été de voir la France régie » par un gouvernement franchement constitutionnel. Je » n’en connais point d’autre qui puisse être solidement u établi, et je crois que si celte grande vépté n’avait » pas été méconnue par ceux-là même qui avaient le » plus d’intérêt à la reconnaître , ils se seraient épar» gués de grands malheurs. Aujourd’hui que le vœu » national m’a appelé au tiône, toute ma vie sera cmj» sacrée à faire jouir mon pays de ce grand bienfait. » Je ne conçois de gouvernement possible que celui qui » est entièrement identifié avec la nation. Le chef de » l’Etal , comme tous les citoyens , ne doivent avoir » qu’un seul et même intérêt ; le maintien des libertés » publiques et la prospérité générale. Tulle sera tou» jours la règle de ma conduite. J’accepte l’augure que u vous me donnez. J'espère que nos institutions rafler» mies assureront à la nation la jouissance de tous les » avantages qu’elle a le droit d’en attendre j que la paix » intérieure et la paix extérieure consolidées, feront re» naître la confiance, rendront à 1 industrie toute son « activité, et répandront dans les diverses classes de » la société cette aisance dont je regrette qu elles soient » privées momentanément par la stagnation du coin>» rnerce. Quant à moi, je ne forme qu’un vœu : c’est » de voir la France aussi libre et aussi heureuse que » mou cœur l’a toujours souhaité. » Discours de AI. le sous-préfet de Corbeil. « Sire, « Les gardes nationales de l’arrondissement de Corbeil attendaient avec un impatient désir le moment où e/les pourraient présenter à Votre Majesté l’hommage de leur attachement et de leur respect. Votre armée , Sue , comble leurs vœux....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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