Extrait du journal
saines, à savoir, que la mère a été élue et désignée par Dieu même pour ce devoir touchant et doux de protéger et d’aimer ses enfants , de les soutenir , de les abriter dans la vie comme elle les a con çus , portés et réchauffés dans son sein ; et, en même temps, n’v a-t-il pas dans les rapports naturels de la mère et de la fille je ne sais quelle virginité de tendresse décente, quelle douceur de confiance se reine qui sont comme le symbole de leur pure union, et n'admettent pas que deux créatures liées si étroite ment, et cependant si chastement distinctes, se ren contrent, se confondent et se heurtent sur ce ter rain suspect et troublé du désir sensuel et de la pas sion ? Ce point délicat que je signale, notre vaudeville s’efforce de le tourner de son mieux ; il n’y réussit « pas autant qu il a la bonne volonté de le faire: mal gré l’effort louable et visible, le sujet reste ce qu’il est, et l’impression pénible n’a pu être évitée. Mais comme tout vaudeville est un bâtiment léger qui côtoie la rive, glisse à la surface des choses et des ondes, et ne se hasarde jamais dans les grands couran!s où se déchaînent les formidables tempêtes et où les hauts navires s’abîment , la frêle embarcation a louvové jusqu’au succès , poussée par la brise. Contem plons cependant ce duel d’une mère et da sa fille : La mère a trente et un ans, la iille en a seize ; la Première s’appelle Mro* d’Atlbréc, la seconde Juliette ; une est veuve, l’autre bonne à marier ; toutes deux sont jolies : la mère a la saveur et l’enivrant parfum du « fruit » en son éclatante maturité : la fille a ce I charme doux, cet arôme virginal et suave de « la fleur » à peine « éclose. » Le fruit d’Aubrée lente et éveille l’appétit ; la fleur Juliette émeut, embaume le cœur et fait rêver. La mère. brillante et coquette, a dix « adorateurs » qui soupirent et rôdent autour de leur proie ; la fille, âme naïve, ne donne le lu amoureux qu’à une âme tendre qui lui sert d’écho : l’âme tendre et l’écho s’appellent M. Maurice DuI mont. J’aurais voulu, je le confesse, quelque nom...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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