Extrait du journal

une incompatibilité que les mandats n’ont pas pré vue , et à laquelle aucun député ne s’est soumis. Voudrait-on détendre à chacun des représent a us de donner sa démission ? Notre liberté serait violée. Voudrait-on empêcher celui qui aurait donné sa démission d accepter une place dans le ministère Y C’est la liberté un pouvoir exécutif que l’on vou drait limiter. Voudrait-on priver les mandans du droit de réélire le député que le monarque appellerait dans son conseil Y Ce n’est jxiint alors une simple loi de po lice qu’il s agit de faire ; c’est un point de consti tution qu’il tant établir. Je me dis encore à moi-même ; Il fut un mo ment ou l’Assemblée nationale ne voyait d'autre espoir de salut que dans une promotion de ministres qui, pris dans son sein, qui, désignés en qneltp e suite par elle, adopterait ses mesures et partage raient ses principes. Je me dis : le ministère sera-t-il toujours assez bien choisi, pour que la Nation n’ait aucun chan gement à desirer Y Eût-il choisi de cette maniéré, un tel ministère serait-il éternel Y Je me dis encore : le choix des bons ministres est-il si facile qu’on ne doive pas craindre de borner le nombre de ceux parmi lesquels un tel choix peut être fait Y Quel que soit le nombre des hommes d’Etat que renferme une Nation aussi éclairée que la nôtre, n est-ce rien que de rendre inéligibles 1200 citoyens qui sont déjà l’élite de la Nation ? Je me demande : sont-ce des courtisans ou ceux à qui la Nation n’a point donné sa confiance , quoique peut-être ils ne se soient mis snr les rangs pour la solliciter, que le roi devra préférer aux députés de son Peuple Y Oserait-on dire que ce ministre en qui la Nation avait mis toute son espérance, et qu’elle a rap pelé par le suffrage le plus universel et le plus honorable , après l’orage qui l’avait écarté, n aîtrait pu devenir ministre, si nous avions eu le bonheur de le voir assis parmi nous. Non, Messieurs , je ne puis croire à aucune de...