Extrait du journal
et pour la remise à la garde nationale de Lille des drapeaux de la République et de celui dont la garde nationale de Paris lui fait hommage en signe de fraternité : Réception du détachement de la garde nationale de Paris. Le dimanche 8 octobre, à dix heures du matin, un détache ment composé de 1,200 hommes, appartenant aux différentes armes de la garde nationale de Paris, sera reçu à la porte de Paris, par l’état-major de la garde nationale "de Lille, qui le conduira à l’hôtel de ville. Lne salve d’artillerie sera tirée au moment où la députa tion parisienne franchira l’enceinte des remparts. Les divers bataillons de la garde nationale de Lille et le corps des sa peurs-pompiers borderont la haie sur le passage du cortège, et se formeront successivement en colonne pour aller prendre leur place de bataille sur le champ de Mars. Réception ù l'hotel de ville. — La députation sera reçue à l’hôtel de ville par le corps municipal, qui lui offrira les* vins d honneur. Elle se rendra de là sur le champ de Mars, où les autorités militaires et civiles passeront une revue generale de la garde nationale et des troupes de la garnison. Cette revue sera précédée de la remise des drapeaux de la République et de celui offert en témoignage de fraternité par les delegués des légions parisiennes à la légion de Lille. Pendant cette cé rémonie, il sera tire une seconde salve d’artillerie. Banquet offert par la garde nationale. •— A trois heures après midi, un banquet de 4,400 couverts, disposé sur la («jrand Place, autour de la colonne commémorative du siège de I .92, sera offert aux gardes nationaux de Paris et à des dé putations des divers corps de la garnison. A la chute du jour, la Grand'Piace, décorée pour le banquet par les soins des ha bitants, sera illuminée, ainsi que les édifices publics. Les ci toyens sont invités à illuminer en même temps les façades de leurs maisons et à les pavoiser des couleurs nationales pen dant les journées des 8 et 9 octobre. Fûe de nuit à la salle du spectacle. — Il v aura bal au théâtre dans la nuit du 8 au 9. Matinée musicale le lundi 9 octobre. — A onze heures, les artistes de la troupe et de l’orchestre du théâtre donneront, dans la salle du spectacle, un concert au bénéfice des indi gents. On y entendra plusieurs artistes de la capitale appar tenant à la députation chargée de la remise des drapeaux. Le meme jour, de deux a quatre heures de l’après-midi, des morceaux d harmonie militaire seront exécutés sur la Grand’1 lace par les musiques de la garde nationale, des sapeurspompiers et des troupes de la garnison. Lne distribution extraordinaire de secours en argent sera faite aux indigents, par les soins du bureau de bienfaisance, au moyen des allocations que le Gouvernement lui accorde sur les fonds qu a votés 1 Assemblée nationale pour venir eu aille aux citoyens nécessiteux. — On lit dans le Mémorial bordelais : Un incendie, qui pouvait avoir des suites fort graves, a éclaté avant-hier, vers onze heures du soir, dans l’intérieur du magasin de nouveau tés tenu par les époux F..., rue Sainte-Catherine, n° 42. Le spectacle venait de finir, et les pompiers qui étaient de ser vice passaient rue Sainte-Catherine, devant ledit magasin lorsqu’au travers des joints de la devanture, ils remarquèrent une vive clarté. Déjà partie des marchandises brûlaient L’un d’eux, le sieur tiuchet, courut au poste de la place de la Co médie, et, tandis qu’il revenait avec la pompe et une tonne d’eau, les autres sapeurs-pompiers, qui avaient enfoncé un panneau, s’occupaient déjà du sauvetage des effets, et réveil laient les locataires de la maison. Après une heure de travail tout danger avait cessé. ’ La dame F..., dont le mari est absent, avait été chercher deux de ses parents au théâtre et était rentrée chez elle au premier etage, sans s’apercevoir que le feu était dans le ma gasin. Lors de l’arrivée des pompiers, elle déshabillait sa fille et allait se mettre au lit avec la plus grande sécurité. Celte dame, avant son départ, avait laissé tomber une épingle à terre; pour la chercher, elle avait allumé une chandelle, et c est probablement à une llammèchc que ce commencement d’incendie est dû....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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