Extrait du journal

Florence, le 28 février 1857. Le bal donné le 21 de ce mois par le ministre de France a brillamment terminé la série des fêtes of fertes à la famille grand-ducale à l’occasion du ma riage de l’archiduc prince héréditaire de Toscane. Le grand-duc et la grande-duchesse ainsi que la grandeduchesse douairière ont honoré cette fête de leur présence jusqu'à une heure fort avancée de la nuit ; l arohiduc Ferdinand et l’archiduchesse Anne, qui, toute la nuit, ont pris part aux danses, ne se sont retirés qu’après sept heures du matin. Suivant un ancien usage de la cour de Toscane, le grand-duc, accompagné de toute sa famille, a fait le lundi gras une promenade à pi:d et sans escorte, sous les galeries des Offices, où se pressait un nom bre considérable de masques. Cette foule joyeuse s'ouvrait devant son souverain, qui, de toutes parts, n’a reçu que des témoignages de respect. Malgré toute la liberté accordée à la population pendant les derniers jours du carnaval et 1 .animation de la capitale, dont les rues étaient, jour et nuit, parcourues par de nombreuses bandes de masques, un fait remarquable, et qui donne la mesure de l’ex trême douceur des mœurs du peuple toscan, c’est que la police n’a eu à enregistrer aucune rixe, aucune contravention aux ordonnances établies. Lundi a eu lieu le dernier bal de la cour, auquel assistaient plus de 600 invités....