Extrait du journal
Le Maître Jacques du radicalisme pari sien, tour à tour conseil général de la Seine et conseil municipal de Paris, mais toujours disposé, sous un nom ou sous un autre, à témoigner de la haine qu’il porte au clergé et à la religion, a voté hier une somme de cinq cent mille francs pour les pauvres de Paris. Le conseil municipal a-t-il voulu réparer par ce vote le tort que le conseil général s’est lait dans l’opinion ra refusant une subvention aux institutions qui ont pour but de soulager les misères de l’enfance, sous ce prétexte que c' - institutions sont entachées de cléricalisme ? Peut-être, mais si telle a été l’intention du conseil muni cipal, nous devons lui déclarer franchement qu'il n’a pas réussi. D’abord rien ne dit que les cinq cent mille francs votés par le conseil seront distribués entre les pauvres sans distinc tion de culte ou d’opinion. Tout dit même le contraire. Les cinq cent mille francs se ront, en effet, répartis entre les bureaux de bienfaisance, tels qu’ils ont été réorga nisés, dans le but d’assurer à la charité un caractère exclusivement républicain. Les secours donnés par le conseil municipal seront naturellement dispensés par les bu reaux dans ce même esprit, dont le con seil municipal a voulu qu’ils fussent ani més, c’est-à-dire dans un esprit exclusive ment, étroitement républicain. Par conséquent, au lieu de réparer les torts du conseil général de la Seine, on peut dire, sans exagération, que le conseil municipal de Paris les aggrave. Ûr, ces torts sont de ceux qu’une assemblée ne peut pas se donner impunément, parce qu’ils sont tout de suite et profondément ressentis par l’opinion. Quand l’opinion a été saisie de la révo cation de M. Gent et quand elle a connu les raisons qui avaient motivé cette mesure, elle a été unanime à approuver le ministre de la marine qui l’avait provoquée. L’opi nion a été unanime parce qu’il est des principes avec lesquels elle ne transige pas; et au nombre de ces principes, il font placer en première ligne la sainteté et la moralité de la famille. Aussi le ministère peut-il dormir tran quille en ce qui concerne l’interpellation annoncée, relativement au cas de M. Gent, Cette interpellation, personne n’osera la porter à la tribune et, en supposant que quelqu’un fût assez mal inspiré pour s’a viser de l’y porter, il serait trop facile au ministère de réduire au silence cet inter pellâtes malencontreux....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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