Extrait du journal
ment de toutes mes forces. Je les lui ai consacrées avec toute l'énergie qui est en moi. « Citoyens ! le Gouvernement provisoire avait une lâ che immense : fonder les principes qui conduisent à l'a mélioration du sort du peuple, satisfaire, dans la limite du juste, à tous les intérêts légitimes ; maintenir l’ordre, établir la confiance ; asseoir sur des bases inébranlables Fa liberté, l’égalité, la fraternité ; en un mot, fonder à tout jamais le Gouvernement républicain. Ce noble but a été poursuivi avec une résolution clairvoyante et ferme. J’y ai aidé dans la limite du pouvoir que le peuple m’avait donné, et j’ai la confiance que nous avons réussi. « Par la sagesse du peuple, l’ordre est désormais établi. Dans cette situation, un citoyen éminent par ses vertus, par ses talents et par son caractère, M. Goudchaux, a voulu quitter le poste où la confiance du peuple et celle du Gouvernement provisoire l’avaient tout d'abord appelé. N’ayant accepté que provisoirement le ministère des finances, malgré les instances réitérées du Gouverne ment, il n’a pas cru devoir le conserver plus longtemps. « Le Gouvernement provisoire m’a désigné pour le. remplacer, et il me donne pour successeur à la mairie de Paris un homme que l’éclat de son talent, la constance de ses principes, son dévouement à l'ordre et à la liberté recommandent à l'estime de tous les bons citoyens. 11 m’en a coûté, croyez-le, de quitter cette haute magis trature dont vous m’aviez investi, mais j'ai dû obéir, et je suis venu servir la République là où le Gouvernement provisoire a pensé que mes services pouvaient être le plus utiles. « Mais avant de quitter cet hôtel de ville, où la vo lonté du peuple m’avait installé, je dois, citoyens, vous exprimer la gratitude dont mon cœur est plein. Je croyais la tâche au-dessus de mes forces ; vous me l’avez rendue presque facile. Les jours les plus agités de ma vie en sont aussi les plus beaux ! « Merci, de toute mon âme, ô mes concitoyens, merci 1 En quelque situation que votre volonté me porte, comp tez que je consacrerai toujours au service de la patrie, à la grandeur de. notre République, tout le dévouement que le peuple est en droit d’exiger. « Garnier-Pagès. »...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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