Extrait du journal

La différence est donc sensible entre nous et nos confrères que cite le Pays : ils .-c prononcent pour un ajournement indéfini de la solution, nous demandons que la solution ne soit pa» retardée au-delà du temps qu’exigera une aussi importante dis cussion. Quand il s’agit d’une question de cette gravité, la durée du débat ne saurait être strictement limitée; deux ou trois mois de plus ne comptent pas ; mais nous croyons que dans le mois qui suivra sa rentrée, l’Assemblée devra réellement avoir fait ses réflexions et pris son parti ; elle saura ou devra savoir quelle est la solu tion, monarchique ou républicaine, qui convient le mieux à l’obscur problème de nos destinées. Nous n’avons jamais dissimulé nos pré férences pour la monarchie constitution nelle. Que le parti conservateur libéral considère bien quels moyens il a de la ré tablir et quel service en la rétablissant il rendrait à la France, et si malgré tout il ne trouve pas que cette restauration du principe héréditaire soit praticable, au lieu de s’user dans des ajournements sans fin, qu’il profite des forces qu’il a encore pour établir des institutions où il inscrira (le sé rieuses garanties de conservation, d’ordre, de liberté. Dans cette noble entreprise d’in stitutions à fonder et à mettre en œuvre, il ne saurait trouver un plus digne chef que le Président de la République. C’est dans ces termes que nous nous associerions à l’idée de la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon. LÉO JOUBEUT....