Extrait du journal

Le Pflus avait compté le Moniteur au nombre des journaux qui demandent la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon. Nous avons dû expliquer ce que nous entendions par la prorogation et dans quels termes nous l’accepterions; nous n’avons eu pour cela qu’à rappeler les passages où nous avions déjà parlé de cette mesure. Aujourd’hui il plaît au Pays de voir dans notre explication, qui main tient tout ce que nous avions dit précé demment, une retraite prudente; il nous avertit même avec beaucoup d’obligeance que nous désertons cette cause au moment où elle gagne le plus de terrain. Il ne se rait pas prudent à nous de déserter une cause qui gagne tant de terrain; mais nous n’avons pas à l'abandonner, ne l’ayant jamais adoptée. La prorogation, comme nous l’avons dit plusieurs fois, d’une manière fort claire et comme le Pays le saurait s'il daignait nous lire, n’est point pour nous la prolongation du provisoire ; elle devra faire partie au con traire d’un ensemble d’institutions desti nées à mettre un terme au provisoire. Après la libération du territoire, le provi soire n’a plus de raison de se continuer ; l’Assemblée nationale doit à la France et se...