Extrait du journal
définitive , qui se traite sous la protection du Roi de France , assurera pour toujours l’honneur de notre pa villon et la liberté de nos équipages dans la mer Médi tvrrauéc. P O R T U G A L. Lisbonne y le 5 décembre. CH AMURE DES PAIRS. Séance du 4* Le président annonce que le ministre des affaires étran gères demande à être introduit ; celui-ci déclare qu’il va lire h la chambre un exposé de l’état des relations du Portugal avec les nations étrangères. Avant un grand nombre de faits a rapporter, il demande à lire des documcns qui lui paraissent fort intéressons , et déclare que la correspondance avec la cour de Madrid est aux ordres de la chambre. Il lit alors son rapport. Il s'é tend sur les contestations qui ont eu lieu entre le Por tugal et l’Espagne , sur le plan d’attaque formé par les rebelles, sur le serment fait dans Villa - Nueva de la Serena , sur l’ordre du jour de la division rebelle. Il indique l’heure et le lieu de réunion où les troupes ont prêté serment en public et à la suite d’une messe solennelle. Il lit également la noie adressée à l’ambas sadeur de S. M. C. , à Lisbonne , pour lui annoncer que ses fonctions étaient désormais suspendues , jusqu’à ce que le gouvernement espagnol eût donné satisfaction des attentats commis par les rebelles. Il lit ensuite la réponse de l’ambassadeur. Cette correspondance , dit-il, est des plus volumineuses , et la chambre verra que le gouvernement a fait tous les efforts possibles pour que les traités fussent observés , et pour conserver entre le Portugal et l’Espagne la bonne harmonie si nécessaire à la Péninsule, et peut-être à l’Europe entière. Malheu reusement les efforts du gouvernement portugais ont été inutiles : toutefois , quoique les hostilités' aient déjà commencé en quelque manière , le gouvernement n’a pas perdu tout espoir de conciliation. « Je ue dois pas omettre , ajoute le ministre , de faire connaître le plan d’attaque des rebelles , et surtout le ser ment qu’ils ont prêté dans les formes les plus solennelles , au milieu de la célébration des saints mystères , et sur l’image sacrée du Sauveur , non contens de proclamer roi l’infant don Miguel, ils out reconnu pour héritière du trône la princesse de Beira , qui, par suite de son mariage , n’est plus même Portugaise, et a perdu tous ses droits. J’observerai que ce serment a été prêté sous la protection des autorités espagnoles ; mais je dois observer aussi que la junteapostoliqueduininelecabmet de Madrid ; que cette junte a malheureusement des ramifications en Portugal , et qu’il faut la considérer comme le plus grand fléau des monarchies , et comme la plus infâme ligue contre les rois et contre la civilisation européenne. » Lorsque lo ministère de S. M. C. eut connaissance de l’invasion du Portugal par les réfugiés, il donna l’ordre de les désarmer ; cet. ordre nous fut commu niqué , mai» il est eettrtt m de tels termes que je croi rais indécent d’en donner connaissance aux chambres. » La pnneesse-regente, non contente de faire notifier a 1 ambassadeur d Espagne que ses fonctions étaient sus pendues , ordonna à son ministre à Madrid d’exiger dos satisfactions , non en paroles , mais par des faits réels , en ajoutant que si ces satisfactions 11’étaient pas telles qu’on devait les attendre , les Anglais , alliés naturels et ami zélés des Portugais , se chargeraient de les de mander eux-mêmes. » Et , en effet, conformément aux traités existant entre les deux nations, la princesse-régente a déjà réclamé l’assistance de l’Angleterre. » Néanmoins, il ne serait pas encore impossible de rétablir l’harmonie avec la cour d’Espagne , si elle vou lait nous donner dos garanties pour l’avenir. La pre mière de toutes serait de reconnaître notre gouvernement actuel , ce qu’elle 11’a pas encore fait. » Lorsque le ministre eut terminé son rapport dans la chambre des pairs , le comte de Villa-Réal, ci-devant , ambassadeur près la cour de Madrid , prit la parole pour attester qu’en vertu de ses instructions, il avait fait tous ses efforts pour maintenir la paix. Il proposa de donner à cet égard tous les details désirables, si le ministre l’v autorisait. Cotte autorisation lui avant été donnée sur-le-champ , le noble comte a fait lecture d’un grand nombre de lettres et de notes diplomatiques, comte de Linharès ayant demandé au ministre si le gouvernement s’était occupé des moyens de défense contre l’invasion des rebelles , S. Exc. a répondu que l’armée était dans un tel état de désorganisation qu’il a fallu recourir aux milices et même à des espèces de guérillas ou corps de chasseurs ; mais que le gouverne ment s’était empressé de réclamer un secours de troupes anglaises. (La chambre vote l’impression des rapports qu’elle vient d’entendre. — Quarante pairs étaient présens.) CH AM U RE DES DÉPUTÉS. Séance du 4* Le ministre des affaires étrangères communique le même rapport sur l’état des relations du Portugal avec les puissances étrangères ; il déclare que l’Angleterre a manifesté les dispositions les plus amicales , et ajoute que cette puissance suffisait à elle seule pour défendre la nation contre tous ses ennemis. D’autre part , le Gouvernement français a reconnu le système politique actuel du Portugal ; les instructions données par la Russie , l’Autriche et la Prusse à leurs chargés d’affïiires, sont parfaitement satisfaisantes. Par suite des intrigues connues de l’Espagne et des derniers évènemens , le gouvernement a fait savoir à l’ambassadeur d’Espagne à Lisbonne que ses fonctions se trouvaient suspendues jusqu’à ce que sa cour eût donné des explications con venables. L’ambassadeur de Portugal à Madrid a été chargé de demander à ce gouvernement une satisfaction non plus de paroles , mais de faits , sur ces. évènemens , et de déclarer verbalement que si cette satisfaction n’était pas telle qu’ou la demandait, les Anglais , alliés naturels et sincères amis du Portugal , prendraient sur oux de l’obtenir , et que le gouvernement ayant été...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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