Extrait du journal

Vœux émis par les conseils généraux dans la session de 1840, en ce gui concerne Cinstruction primaire. (Suite.) Drdme. — Les conseils municipaux des communes rurales continuent de fixer le taux de la rétribution mensuelle avec une telle parcimonie que les produits ne suffisent pas aux besoins du maître. D’une antre part, ils étendent outre mesure le cercle des enfants pauvres que l’instituteur communal est tenu d’admet tre gratuitement dans son école. Ce sont des abus qu’il im porte de faire cesser. Le conseil général renouvelle, en conséquence, le vœu qu’une disposition législative attribue aux comités supérieurs (l’arrondissement le droit de fixer, sur l’avis des conseils mu nicipaux, la rétribution mensuelle des élèves des écoles com munales, et que le minimum de cette rétribution ne soit pas au-dessous de 1 franc. II demande pareillement que les listes des élèves pauvres, admis gratuitement dans les écoles, soient toujours soumises à l’approbation des comités supérieurs. Eure-et-Loir.—Plusieurs questions ont été posées au con seil général sur les changements qu’il importerait de faire subir à la loi du 28 juin 1833, en ce qui concerne, 1° le traitement fixe des instituteurs, qu’il est nécessaire d’élever ; 2 ' la fixation de la rétribution mensuelle, qui ne doit pas être abandonnée exclusivement aux conseils municipaux , et qu’il serait préférable de confier au préfet en conseil de prélec ture ; 3° les listes (les élèves indigents qui devraient être ar rêtées ou contrôlées par le comité supérieur; i° enfin , le mode de présentation des instituteurs par les conseils muni cipaux qui pourraient être astreints à présenter au moins trois candidats parmi lesquels le comité supérieur choisirait, les comités recevant d’ailleurs le droit de nommer d’office toutes les fois que les conseils municipaux ne se conforme raient pas à cette nouvelle prescription. Le conseil général n’a pas cru devoir prendre de résolution définitive sur ces différents points. Haute-Garonne.— Le conseil exprime le vœu (pie l’auto rité administrative puisse ordonner la réunion de plusieurs communes pour l’entretien d’une école primaire publique. Il renouvelle les vœux précédemment émis pour l’augmen tation du traitement des instituteurs et pour un nouveau mode de fixation do la rétribution mensuelle, par les comi tés supérieurs, après avis des conseils municipaux. Gironde. — Le conseil émet le vœu que la sollicitude du Gouvernement s’occupe principalement d’augmenter le nom bre des institutrices, afin que les jeunes filles ne soient plus obligées de suivre les classes des écoles de garçons. Hérault. — Afin de remédier aux abus auxquels donne lieu l’admission des élèves gratuits dans les écoles primaires, abus qui causent un si grand préjudice aux instituteurs, le conseil émet le vœu (pic la loi du 28 juin 1833 soit modifiée dans ce sens, que la hase pour l'admission des enfants indi gents dans les écoles primaires sonde six enfants par 100 fr. de traitement. Ainsi, un maître d’école qui ne recevrait que 200 fr. par an ne serait pas obligé de donner l’instruction gratuite à plus de douze enfants indigents, désignés comme tels par le conseil municipal. Le conseil adopte également le vœu que la fixation de la rétribution mensuelle ne soit définitive qu’après l’approbation du préfet, sur l’avis du comité supérieur et de l’inspecteur des écoles primaires. Ille-ct- Vilaine. Le conseil général émet le vœu que l’in spection de l’instruction primaire du département d’Ille-etVilaine, attendu son importance et les nombreux travaux qu’elle exige, soit élevée à la première classe. Le conseil appuie le vœu du conseil d’arrondissement de Fougères, tendant à ce que, en cas de révision de la loi sur l’instruction primaire, il soit permis aux communes peu po puleuses et peu riches de n’avoir qu’une institutrice chargée de l’enseignement des garçons et des filles, et qu’il lui soit...