Extrait du journal

La proclamation suivante a clé affichée aujourd’hui. Le préfet de police aux habitants de Paris, Citoyens, Les événements du 15 mai vous sont connus. L’altitude calme et courageuse des représentants du peuple, la salutaire intervention des gardes nationales sédentaire et mobile, le concours loyal de l’armée, l’impartialité de la justice, vous répondent du maintien de l’ordre public, du salut de la liberté. Le magistrat chargé plus spécialement de veiller à la police de la capitale, a rempli scs devoirs. 11 vous répond de la sé curité de vos foyers et de vos familles. Son action était ina perçue à travers ses grands mouvements. Elle n’a pas cessé de s’exercer. Le principe républicain ne permettait pas de mesures préventives; mais le devoir d’un Gouvernement lui impose toutes les mesures répressives autorisées iar la loi. La loi subira à toutes les éventualités. L'assentiment national n’a jamais été plus unanime h au cune époque de noire histoire. Assemblée nationale, garde nationale, armée nationale, tout imprime à la itépublique de 1848 un caractère sacré, inviolable, indestructible ! Union, confiance, ordre, dévouement ; voilà nos devoirs à tous ; comptez sur moi, comme je compte sur vous. Vous étiez, avec moi, sur les barricades de la liberté ; je serais avec vous sur les barricades de l’ordre. Laissons à la justice son cours régulier contre les vrais coupables, appliquons-nous tous, de notre côté, à ramener une foule égarée, des ouvriers trompés, un peuple séduit par des idées généreuses. Tandis que l’autorité agira (et comptez-y) pour contenir les perturbateurs, appliquons-nous à éclairer les intérêts, à pacifier les esprits, et dans cette épreuve pénible, notre Révo lution, notre Itépublique sortira, croyez-moi, victorieuse. Paris, le 16 mai 1848. Le préfet de police, Caussidière. On nous écrit de Berlin : La nouvelle de la reddition des troupes polonaises du duché de Posen s’est malheureusement confirmée. Microsla wski est prisonnier à Ciistrin ; ses troupes ont mis bas les armes; mais M. de Pfuel, gouverneur général, se conformant aux ordres du cabinet prussien, va procéder immédiatement à la réorganisation de la partie polonaise de ce duché, selon la convention qui donne une organisation à part et une indépendance de fait, sous le nom de duché de Gnesen, à cette partie de l’ancien royaume de Pologne....