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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 24 décembre 1839

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
24 décembre 1839


Extrait du journal

Parts, le 23 décembre. Aujourd’hui, lundi a3 décembre, le Roi a fait l'ou verture de la session des chambres dans la salle des séances de la chambre des députés. A une heure après midi, le Roi est sorti des Tuileries pour se rendre au palais de la chambre des députés. LL. AA. RR. les ducs d’Orléans, d’Aumale et de Montpensier étaient dans la voiture de S. M. La Reine, accompagnée de LL. AA. RR. Mme la du chesse d’Orléans, Mme la princesse Adélaïde, la princesse Clémentine et du duc de Wurtemberg, avait précédé le Roi de quelques ins tans. Le cortège était formé ainsi qu’il suit : un détache ment de garde municipale, un escadron du 12e régiment de chasseurs et un escadron de garde nationale à cheval. La voiture du Roi : M. le maréchal Gérard était à l’une des portières , M. le général Aymès à l’autre ; d’autres officiers de la maison du Roi entouraient la voiture ; Un grand nombre d’officiers-généraux à cheval ; un escadron de garde nationale ; Deux voitures où se trouvaient MM. les maréchaux duc de Reggio, comte Molitor, le marquis Maison; D’autres voitures, occupées par des officiers do la mai son du Roi et des princes. Le cortège était terminé par un escadron du 10* régiment de dragons. MM. les lieutenans-généraux Jacqueminot, Darriule et Pajol dirigeaient le cortège et donnaient des ordres , chacun en ce qui le concernait. Depuis les Tuileries jusqu’à la chambre des députés, en longeant le quai des Tuileries , la haie était formée, à droite, par de nombreux délachemens des diverses lé gions de la garde nationale, et, à gauche, par la troupe de ligne. Des salves d’artillerie ont annoncé le départ et le re tour du Roi. w v ... . • S. M. a été reçue par’ les grandes dépütdtibnsUâë la chambre des pairs et de la chambre des députés , ayant à leur tête M. le baron Pasquier , chancelier de France, et M. Nogarct, doyen d’âge. Le trône, surmonté de drapeaux tricolores, était élevé sur l’emplacement du bureau et de la tribune. A droite et à gauche du fauteuil du Roi étaient placés des plians destinés à LL. AA. RR. les ducs d’Orléans, d’Aumale et de Montpensier ; au-dessous étaient des gradins pour MM. les ministres secrétaircs-d’état, MM. les maréchaux de France, MM. les conseillors-d’état et maîtres des re quêtes, désignés pour prendre séance. A midi, MM. les pairs de France et MM. les députés des départemens ont pris place dans l’enceinte de la salle des séances. Au moment où la Reine et les princesses sont entrées dans la tribune royale, l’assemblée entière s’est levée et s’est tenue dans un respectueux silence. Le corps diplomatique occupait les tribunes qui lui avaient été réservées à la droite du trône. Le Roi, en uniforme de la garde nationale, accompa gné des princes ses fils, est entré dans la salle des séan ces , précédé des grandes députations, et suivi de ses aides-de-camp et officiers d’ordonnance. S. M., à son entrée, a été accueillie par les cris réité rés de vive le Roi! S. M. a pris place sur l’estrade où le trône lui avait été préparé, ayant à sa droite M*r le duc d’Orléans et M«r le duc de Montpensier, et à sa gauche M*r le duc d’Aumale. Le Roi avantsalué l’assemblée, et dit à MM. les pairs et à MM. les députés de s’asseoir, a prononcé , assis et couvert, le discours suivant : « Messieurs les pairs, » Messieurs les députés, » Depuis la fin de votre dernière session, le calme in» térieur, que votre loyale assistance avait contribué à » raffermir, n’a plus clé troublé. » J’ai recueilli, par un témoin qui m’est bien cher, » do nouvelles marques de la confiance et de l’affection » des Français. L’aîné de mes fils, en visitant celte an» née une partie considérable du royaume, a trouvé » partout sur son passage le développement du travail, » le progrès de l’industrie, le respect des institutions et » l’obéissance aux lois. Mon cœur, vivement touché, a » vu, dans l’adhésion nationale qui a entouré mon fils, » un engagement de plus , pour ses frères et pour » lui, de se dévouer sans cesse et en tout lieu pour le » service de la patrie et l’honneur de la France. » Mes rapports avec les puissances étrangères ont » conservé ce caractère pacifique et bienveillant que » prescrit l’intérêt commun de l’Europe. Notre pavillon, » de concert avec celui de la Grande-Bretagne, et fidèle » à l’esprit de cette union, toujours si avantageuse aux » intérêts des deux pays, a veillé sur l’indépendance et » la sûreté immédiate tle l’empire ottoman. Notre poli» tique est toujours d’assurer la conservation et l’iuté» grité de cet empire, dont l’existence est si essentielle >-< au maintien de la paix générale. Nos efforts ont au » moins réussi à arrêter dans l’Orient le cours des hos» lilités que nous avions voulu prévenir ; et quelles que » soient les complications qui résultent de la diversité » des intérêts, j’ai l’espérance que l’accord des grandes » puissances amènera bientôt une solution équitable et » pacifique. >» Un grand changement a été opéré dans la situation » de l’Espagne 5 et si j’ai le regret de ne pouvoir pas en-...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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