Extrait du journal

Vive la France! L’armée de la France est entrée dans Paris. Cette nouvelle va faire courir un tressaillement de joie dans tout notre pays, si cruellement éprouvé. Enfin, elle est tombée sous la vail lante main des soldats français, cette hideuse domination de sectaires inter nationaux et de bandits étrangers. Elle se débat encore, elles convulsions de son agonie feront, hélas! De nou velles victimes, mais elle est frappée mortellement et ne se relèvera plus. Paris est délivré. Elle est délivrée, cette population qui a tant soutfert depuis deux mois. Dans le bonheur de sa délivrance, impatiemment attendue, elle se presse sur le passage de l’armée ; elle salue de ses cris enthousiastes et de sa pro fonde émotion le drapeau tricolore, le drapeau de la France , flottant sur l’Arc-de-Triomphe, d’où vient de dis paraître la bannière de la dévastation et du crime, l’ignoble drapeau rouge. Ils sont délivrés aussi ces milliers de gardes nationaux trompés, dont une ligue scélérate avait fait les pré toriens de l'émeute et du communis me ; le rétablissement do l'ordre va les rendre au travail, au salaire honnête ment gagné. L’infâme dictature, qui, traîtreuse ment, lâchement, avait profité de nos malheurs pour s’emparer de Paris, n’a plus que quelques heures à vivre, et quand même elle s'en Servirait pour finir, comme elle a commencé, par des assassinats, sa chute n’en se rait que plus honteuse, et le châti ment des coupables plus exemplaire. Paris est délivré. C’est avec une immense reconnais sance que la France apprendra ce que son armée a fait pour enlever Paris aux bandes des Dombrowski et des La Cécilia. Cette victoire nationale nous fait enfin entrevoir une issue à nos malheurs ; nous pouvons nous re mettre à espérer. La pait et le travail vont revenir. Merci à l'armée, â qui nous devons ce^ bienfait, et vive la France t...