Extrait du journal
M. le comte de Rambuteau, préfet de la Seine, a été hier poser la première pierre d une mairie, d une école et d'une salle d’asile dans la commune de Bercy. Il y a cinquante ans à peine Bercy n’était qu’un ha meau composé de quelques chétives maisons sur le bord de la Seine. C’est maintenant une puissante commune, une de ces nombreuses villes qui se pressent aux flancs de Paris. Bercy, qui, en 1832, n’avait encore que 1,500 habi tants, en compte aujourd’hui près de 10,000. Son im mense commerce va toujours croissant, et toute la rive de la Seine, depuis la barrière jusqu'au parc de M. de Nicolaï, n est plus qu’un magnifique quai sur lequel chaque année se construisent de nouveaux magasins. Toutes les rues de I intérieur sont vastes et aérées, et leur éclairage ne le cède en rien à celui de la capitale. C'est au centre de la commune, près de l’église, que l'on élève les bâti ments dont M. de Rambuteau était appelé à poser la pre mière pierre. La mairie sera grande, spacieuse et appropriée aux nouveaux besoins de la population ; les écoles et la salle d’asile pourront contenir de 3 à 100 enfants. Le tout se trouve placé tant sur la grande rue de Bercy que sur une belle place plantée d’arbres qui conduit à l’église. La garde nationale éta l sous les armes, brillante et nombreuse ; le meilleur éloge qu'on en puisse faire, c’est qu’on aurait pu la prendre pour un bataillon d’une de nos plus belles légions de Paris. Le maire, M. Libert, membre du conseil général de la Seine, à la tête de son conseil municipal, a reçu M. le préfet, et, dans un discours remplie d intérêt, il a résumé 1 histoire de la commune de Bercy depuis 1789 jusqu'à nos jours, montrant tous les progrès qui ont été faits et rendant un juste tribut d hommage à l'administration ac tuelle. M. de Rambuteau a répondu en faisant l’éloge du maire et de la population de Bercy, qui, comme celle tout en tière du département de la Seine, ne cesse de prêter à l’administration un appui si ferme et si éclairé. Il a fait valoir le zèle et le courage de cette population dans les moments difficiles, son immense activité et son ardeur industrielle dans les temps de calme et de paix. La garde nationale a défilé ensuite devant M. h' préfet, et la céré monie s est terminée par un magnifique banquet offert par le conseil municipal, et qui est venu encore témoigner par le bon goût et l'élégance de scs dispositions du degré avancé de la civilisation sur tous les points dans la com mune de Bercy. La fête s’est terminée par des toasts au Roi et à la famille royale....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
En savoir plus Données de classification - azan
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