Extrait du journal

ours du pôle, est-ce que vous croyez que les loups se brouillent jamais quand ils sentent le nouage ? Te nez, un jour que nous naviguions dans les mers de l’Inde, nous rencontrons une jonque de Canton qui se peignait avec deux embarcations malaises. Nous courons sus aux pirates, ils prennent chasse ; nous les poursuivons, et, en les poursuivant, nous tou chons sur un rocher. Eh bien, est-ce que, pendant que nous étions occupés à faire jouer les pompes et à tanner le cuir des lascars, est-ce que la jonque cliinoise ne nous est pas venue tomber dessus de son côté ! — Mais, à mon tour, laissez-inoi vous demander, maître Jacques, pourquoi vous m'adressez toutes ces questions ? — Croyez-vous que ce soit par simple curiosité ? — Oh ! non pas. — Eh bien, alors, je vais vous répondre. C’est que Ton eu jase dans Maisy, c'est qu’on en parle à droite et à gauche. On en parle bas, il est vrai, parce que tous ont peur du damné Bancroche, auquel tous doivent quelque chose, plus ou moins. Mais, tenrzvous-le pour «lit, garçon, il n’est question que de cela. — Et que dit-on ? — Dame, on dit qu’ils se sont entendus comme larrons en foire, comme Malais et Chinois, et cela pour vous dépouiller. On dit que vous n’avez pas reçu, et il s’en faut, tout l’argent qu’ils vous ont réclamé ; qu’un n’a point rempli le» façons de politesses d affi ches et tout le tremblement de formalités qui sont né cessaires avant d’exproprier et de vendre quelqu’un ; et moi, ajouta maître Bénin en baissant la voix à son tour, je fais mieux que île soupçonner, je suis sur qu’il y a quelque chose. — Et comment cela? voyons. — Tenez, aussi vrai que nous marchons de conserve...