Extrait du journal

-vent pas demeurer en reste avec le boulevard du Temple et, à son exemple, ils reviennent au drame vieux jeu, à l'assassinat banal et sans relief du temps de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. On assomme des vieilles femmes qui Qnt l'imprudence d'habiter seules et de faire savoir qu'elles portent toujours sur elles toutes leurs économies, on tue des boutiquières pour dévaliser leur comptoir, on étrangle des pochards qui ont l'ivresse trop contiante, que sais-je?. C'est une série à la rouge qui affole M. Prudhomme et lui fait protester, à hauts ais, qu'il n'est plus protégé par la police. H. Prudhomme a tort de s'égosiller, Car il est toujours protégé par la police, seulement ce n'est point la faute de celle-ci si elle ne dispose pas de ressources proportionnelles à la mission qu'il lui faut remplir. Elle manque d'hommes et d'argent, et M. Macé, dans le livre qu'il vient de faire paraître, a donné sur ce point ées chiffres terriblement éloquents. Chaque jour, les faits viennent corroborer les avis qu'il a émis et il saute aux yeux que dans une ville de près de deux misions d'habitants et où se lèvent, te matin, cinquante mille individus qui ne savent comment ils déjeuneront et dîneront et où ils coucheront la nuit, un service de deux cent trente-sept hommes, tel que celui qui compose la Sûreté, est insuffisant pour assurer la sûreté publique. M. Kuehn et ses agents ont beau se multiplier, se lîwer à une besogne surhumaine, la situation est plus forte qu'eux et domine leurs efforts....