Extrait du journal

Estève y allait de tout cœur,, nous improvisant, à propos des cascades qu ilorace aima, un vrai cours d'hydrologie poétique, nous décrivant la beauté des sources, l'eau cristalline qui jaillit, les mousses pendantes qui pleurent, les retraits mystérieux où rêve la nymphe endormie, et, dans ses phrases murmurantes et fluides comme un ruisseau, évoquant mille visions de martins-pêcheurs, de libellules et de bêtes des bois qui descendent boire aux clairs bassins silencieux, verts en avril du reflet de l'herbe nouvelle et voilés dès qu'arrive l'automne d'un mobile réseau de feuilles mortes couleur d or....