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Gil Blas, 8 septembre 1913

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Gil Blas
8 septembre 1913


Extrait du journal

Mais, prenons-y garde, si M. Léon Barthou sauve un empire menacé, les rois ont bien de la peine à se sauver eux-mêmes. Ils occupent les journaux du bruit de leurs exploits. Presque quotidiennement, dans les feuilles illustrées, nous voyons défiler de grands cortèges. Nous nous apercevons que, durant cette période de vacances, tous les rois de l'Europe ont été reçus en triomphe dans leurs capitales. Roumains, Serbes, Grecs, Monténégrins et autres, à tous on leur a distribué d<^ couronnes. L'enthousiasme ne s'est pas arrêté là, et tous les soldats .du monde ont eu des fleurs pour en orner leurs fusils. Il est bien évidlent que les rois ont fait prospérer deux industries cette année : celle des fleurs en même temps que celle des cercueils. Ils ine sont pas partisans de la foraioile : ni fleurs ni couronnes. Au contraire, ils en veulent, iLs en mettent partout. Et le plus étonnant de l'aventure c'est que le tsar Ferdinand a été reçu, lui aussi, en triom-1...

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

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